Amazon promettait une révolution avec Alexa+, son assistant vocal boosté à l’IA générative. Sur le papier, tout semblait prêt pour un changement radical, mais l’essai reste à transformer.
Avec Alexa+, l’interaction gagne en spontanéité : plus besoin de répéter le mot-clé à chaque demande. L’assistant comprend le contexte, enchaîne les réponses et détecte les intentions cachées dans les formulations vagues. Demandez un plat végétalien sans arachides ? Il s’en souvient plus tard, sauf quand il propose un bar à huîtres. Le progrès saute aux yeux, mais les contradictions aussi.
Des routines vocales, parfois capricieuses
Il est enfin possible de créer une routine sans toucher à l’application mobile. D’un simple ordre, Alexa+ configure un scénario d’éclairage et de musique selon vos humeurs. Si la promesse séduit, l’exécution, elle, reste inégale : la routine “je suis bleu” oublie de changer les couleurs, malgré une chanson bien lancée. La technologie devine mieux, mais reste sujette à des ratés frustrants.
La synchronisation avec Google Calendrier fonctionne vite, ce qui apporte enfin un vrai hub personnel vocal. En revanche, envoyer un e-mail reste un vœu pieux. Malgré plusieurs tentatives, Alexa+ se perd dans les réglages et ce bug bloque la fonctionnalité, pourtant mise en avant par Amazon comme clé de l’expérience.
Alexa devient une colocataire trop expressive
Une nouvelle fonctionnalité plus subtile, mais plus troublante : Alexa+ adapte son ton à vos émotions. L’IA détecte la frustration, répond avec compassion, voire sarcasme lors d’une requête humoristique. Ce réalisme vocal divise : certains apprécient, d’autres s’inquiètent de cette simulation d’humanité. Une question éthique se pose : faut-il donner une personnalité aux machines qui nous écoutent en permanence ?
La commande « il fait clair ici » suffit à Alexa+ pour atténuer les lumières automatiquement. Fini les formules rigides : l’IA comprend des phrases humaines et agit selon l’intention perçue. Cette fluidité transforme la gestion de la maison connectée, notamment pour les moins technophiles. Une belle démonstration de compréhension contextuelle.
L’IA connaît vos préférences, mais parfois les oublie
Grâce aux profils utilisateurs, Alexa+ adapte ses réponses à chaque membre du foyer. Elle retient des détails personnels, comme des allergies, des goûts ou des habitudes. Pourtant, elle reste incohérente à l’occasion. Cette incohérence enchaîne une bonne réponse puis une proposition absurde. L’outil apprend, certes, mais oublie encore trop.

Alexa+ améliore incontestablement l’expérience utilisateur avec des conversations naturelles, un meilleur contexte et une interface vocale plus intelligente. Mais des bugs persistants, des maladresses éthiques et des fonctionnalités encore incomplètes empêchent l’enthousiasme total. Amazon avance vite, mais doit encore affiner son assistant avant de parler de vraie révolution.
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