Deux anciennes employées d’Apple ont intenté une action en justice contre l’entreprise technologique, l’accusant de pratiques salariales discriminatoires. La plainte, déposée cette semaine en Californie, allègue que la politique salariale de la firme désavantage systématiquement les femmes qui y travaillent.
Un système d’embauche controversé
Avant 2017, Apple avait recours à une pratique controversée lors du recrutement de nouveaux employés. Au lieu de se baser sur des seuils salariaux minimums internes, l’entreprise alignait les salaires de base des nouvelles recrues sur leurs rémunérations précédentes.
Cette approche salariale fondée sur l’expérience professionnelle antérieure aurait eu pour effet, selon les plaignantes, de perpétuer les disparités de rémunération entre hommes et femmes. Un mode opératoire qui, toujours selon les plaignantes, violerait la législation californienne garantissant l’équité salariale et l’égalité des chances dans l’emploi.
C’est cette politique d’embauche, aujourd’hui abandonnée, qui se trouve à l’origine du procès intenté contre Apple.
Des évaluations de performance biaisées ?
Les demanderesses remettent en cause également le processus d’évaluation des performances en vigueur chez Apple. Selon elles, les critères d’appréciation du travail d’équipe et des capacités de leadership sont biaisés en faveur des hommes.
Or, ces notations influent directement sur l’octroi des primes, l’attribution d’actions gratuites et les décisions d’augmentations salariales, portant ainsi préjudice aux intérêts des femmes salariées.
La plainte couvre près de 12 000 employées actuelles et anciennes d’Apple, réparties dans divers départements de l’entreprise.
La réponse d’Apple
Un porte-parole d’Apple a déclaré au Wall Street Journal que la société avait « atteint et maintenu l’équité salariale entre les sexes depuis 2017« . L’entreprise affirme désormais faire appel à un expert tiers indépendant pour évaluer et ajuster les rémunérations.
Si les allégations s’avèrent fondées, cette affaire pourrait sérieusement entacher l’image d’Apple en matière d’équité et d’inclusion sur le lieu de travail. Dans un secteur où les géants de la technologie sont de plus en plus scrutés sur ces questions, l’issue de cette poursuite sera suivie de près.
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