Alors que 84 % des organisations considèrent la durabilité comme une priorité stratégique, seules 21 % exploitent pleinement la technologie pour atteindre leurs objectifs environnementaux. C’est l’un des enseignements clés du Baromètre mondial de la durabilité, publié par Kyndryl et Microsoft.
La technologie au service de la durabilité : des progrès à renforcer
Selon l’étude, 89 % des entreprises françaises reconnaissent l’importance du développement durable, et 70 % se sont engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Cependant, 46 % estiment ne pas tirer pleinement parti des technologies pour atteindre ces objectifs. En France, la proportion d’entreprises qui réalisent un rapport environnemental a doublé en un an. Elle est passée de 40 % à 80 %. Cependant, seule une minorité exploite les données et l’IA de manière stratégique. Matthew Sekol, expert en durabilité chez Microsoft, affirme : « Les entreprises doivent intégrer les données de durabilité aux données opérationnelles et financières pour remodeler leur efficacité et favoriser des innovations durables. »
L’IA : un catalyseur encore limité
L’intelligence artificielle offre des opportunités prometteuses pour surveiller la consommation énergétique et réduire les émissions. Cependant, 62 % des organisations limitent encore son utilisation à des analyses rétrospectives, tandis que 37 % seulement exploitent son potentiel prédictif. Une approche proactive, qui inclut la planification de scénarios et la gestion des risques climatiques, reste essentielle pour maximiser son impact.
L’étude révèle aussi un paradoxe : bien que l’IA soit perçue comme un levier clé, son empreinte environnementale soulève des inquiétudes. Seules 35 % des entreprises évaluent l’impact énergétique de leurs solutions d’IA. Kyndryl et Microsoft recommandent des stratégies pour mesurer ces émissions et optimiser les architectures technologiques afin de concilier innovation et durabilité.
Exploiter les données pour des décisions éclairées et la collaboration interdisciplinaire pour accélérer la transition
Je constate que la disparité des données entre les systèmes de planification constitue un obstacle majeur. Seules 15 % des entreprises utilisent leurs données pour guider leur transformation. Une intégration efficace de ces informations est cruciale pour une compréhension précise de l’impact environnemental et des actions à entreprendre. Ullrich Loeffler, PDG d’Ecosystm, souligne : « En unissant nos efforts et en tirant parti de la technologie, nous pouvons créer un avenir plus durable et équitable pour les générations à venir. »
Pour réussir, les organisations doivent favoriser une culture de responsabilité collective. En 2024, 49 % des entreprises considèrent les responsables du développement durable comme des acteurs centraux, contre 27 % en 2023. La prochaine étape consiste à impliquer davantage les équipes IT et financières pour ancrer la durabilité dans les priorités organisationnelles. L’étude montre que, si des progrès significatifs ont été réalisés, un écart persiste entre les intentions et l’action. Une intégration plus systématique des technologies et des données dans les stratégies de durabilité est essentielle. Elles pourraient permettre de transformer ces ambitions en résultats concrets. Il serait plus facile de répondre aux défis environnementaux et de renforcer la résilience des entreprises.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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