Selon une enquête menée par TravelPerk, 95 % des professionnels sont prêts à déléguer certaines tâches à des avatars IA pendant les réunions.
Cette adoption montre un intérêt croissant pour l’IA au travail. Cependant, malgré cet engouement, de nombreux employés restent méfiants quant à l’idée d’être représentés par une version virtuelle d’eux-mêmes.
Les participants se disent favorables à confier les tâches administratives à l’IA. Par exemple, 61 % souhaitent que l’IA leur rappelle les délais importants. De plus, 53 % préfèrent qu’elle organise leurs réunions, ce qui leur permettrait de se concentrer sur des discussions plus importantes avec leurs collègues. Cette répartition des tâches pourrait alléger leur charge mentale et améliorer la productivité lors des rencontres professionnelles.
Des employés prudents face à des tâches plus complexes
Certains travailleurs accepteraient de laisser l’IA intervenir plus directement. Par exemple, 34 % la laisseraient présenter un sujet à leur place. Par ailleurs, 36 % autoriseraient un avatar à répondre à des questions selon des directives précises. Toutefois, seuls 13 % des télétravailleurs se disent prêts à lui confier des décisions importantes. Cette proportion augmente à 23 % chez les employés travaillant sur site.
Malgré ces ouvertures, 88 % des répondants manifestent des craintes liées à l’utilisation des avatars IA. Une grande partie, soit 41 %, redoute que ces avatars ne puissent correctement retranscrire leur personnalité. À mon avis, cette crainte vient du risque que l’IA provoque des malentendus dans les échanges professionnels. Certains craignent également qu’une mauvaise interprétation affecte leur carrière ou détériore des relations importantes.
La génération Z et le besoin d’interactions en personne
Pour les jeunes générations, l’IA ne remplace pas le contact humain. Ainsi, 23 % des membres de la génération Z affirment que l’usage des avatars les inciterait à venir plus souvent au bureau. En comparaison, seuls 7 % des baby-boomers partagent cette opinion. De manière générale, 42 % des répondants déclarent que l’IA accentue leur envie de rencontrer leurs collègues en personne.
Avi Meir, PDG de TravelPerk, met en garde contre une adoption excessive des avatars IA. Selon lui, la technologie devrait servir à compléter les relations humaines plutôt qu’à les remplacer. Pour ma part, l’important est de trouver un équilibre entre l’IA et les échanges réels.
Si 47 % des employés pensent que l’usage d’avatars boostera leur productivité, les avis restent partagés. Seuls 28 % s’attendent à une réduction de leur charge de travail. En revanche, 22 % expriment leur crainte que l’IA limite leur évolution professionnelle.
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