Les artistes du secteur musical pourraient perdre jusqu’à 20 % de leurs revenus d’ici 2028. Ce constat émane d’une étude de la CISAC, qui souligne l’impact grandissant de l’intelligence artificielle (IA) sur l’industrie créative. Parallèlement, la valeur de l’IA pourrait bondir à 67,7 milliards de dollars, contre 3,1 milliards aujourd’hui.
Le principal problème réside dans l’utilisation des œuvres protégées par les droits d’auteur pour entraîner les modèles d’IA. Ces œuvres, utilisées sans consentement ni compensation, servent à créer des contenus appartenant uniquement aux entreprises technologiques. Cela prive les artistes humains de tout droit sur ces nouvelles créations.
Bjorn Ulvaeus, membre d’ABBA et président de la CISAC, appelle à une prise de conscience urgente. “L’IA doit servir à améliorer la créativité humaine, pas à la remplacer,” affirme-t-il. Des exemples de législation en Australie et Nouvelle-Zélande offrent des pistes pour protéger les artistes tout en soutenant l’innovation technologique.
Dean Ormston, directeur de l’organisation Apra Amcos, insiste également sur l’importance de réglementations équilibrées. “Sans cadre législatif adapté, les artistes perdront leurs moyens de subsistance et l’industrie musicale en pâtira,” prévient-il. De ce fait, la nécessité d’agir rapidement devient un enjeu mondial pour préserver la diversité artistique.
Des solutions législatives en cours de discussion
Face à cette menace, les appels à des lois internationales pour encadrer l’utilisation des œuvres par l’IA se multiplient. La CISAC encourage des mesures similaires à celles envisagées en Australie et Nouvelle-Zélande. Ces lois pourraient servir de modèles pour protéger les droits d’auteur tout en favorisant une innovation responsable.
En l’absence de telles régulations, les artistes risquent de subir un effondrement économique sans précédent. L’équité dans l’économie créative dépend d’un équilibre entre protection des créateurs et développement technologique.
La montée en puissance de l’IA impose une réflexion sur l’avenir des industries créatives. En protégeant les artistes, les gouvernements pourraient éviter une homogénéisation de la création artistique. Par conséquent, la CISAC lance un avertissement : « il est temps d’agir pour garantir que l’innovation technologique ne se fasse pas au détriment de la créativité humaine. »
En définitive, l’intelligence artificielle pourrait enrichir le secteur musical si elle est encadrée de manière équitable et durable.
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