Voici les 4 traits humains qui manquent à l'IA, selon le directeur de Meta AI

Voici les 4 traits humains qui manquent à l’IA, selon le directeur de Meta AI

Selon Yann LeCun, ces piliers fondamentaux manquent encore aux IA pour rivaliser avec l’intelligence humaine.

Les performances de l’IA inquiètent autant qu’elles fascinent aujourd’hui. Certains se demandent déjà si l’IA remplacera les humains. Mais Yann LeCun, patron de la recherche IA chez Meta, invite à nuancer. Ce pionnier mondial, surnommé “parrain de l’IA”, souligne des lacunes fondamentales. « L’IA humanoïde n’est pas encore tout à fait au point », affirme-t-il sans détour.

Selon LeCun, l’IA actuelle échoue à reproduire quatre traits propres à l’intelligence humaine. Il s’agit de comprendre le monde physique, mémoriser durablement, raisonner logiquement et planifier des actions complexes. Ces capacités définissent notre cognition mais restent hors de portée des machines. Même les modèles les plus avancés, comme ChatGPT ou Gemini, n’y accèdent pas encore réellement.

Les chercheurs tentent de combler ces limites avec des modules ajoutés aux modèles actuels. Pour la mémoire, ils utilisent la technique RAG (Retrieval Augmented Generation) développée par Meta. D’autres essaient d’élargir les capacités des IA par simple augmentation de données ou de paramètres. LeCun rejette ces solutions : « Ce sont des piratages », dit-il en jugeant l’approche trop superficielle.

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Une nouvelle voie : les modèles “basés sur le monde”

Plutôt que d’empiler des rustines techniques, LeCun propose une vision plus structurée. Il mise sur des modèles capables d’abstraire l’état du monde à un instant donné. L’idée : prédire ce qu’une action modifierait dans l’environnement simulé. Cette logique donnerait aux IA une forme de bon sens contextuel. Selon lui, c’est indispensable pour franchir une vraie étape cognitive.

Meta travaille déjà sur cette piste avec un modèle baptisé V-JEPA. Ce système apprend à anticiper des zones masquées dans des vidéos. L’objectif ? Développer une compréhension abstraite sans se noyer dans les pixels. « On espère éliminer tous les détails imprévisibles », précise LeCun. Grâce à cela, l’IA pourrait saisir la structure globale d’un environnement, plutôt que sa surface.

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Une ambition humaine, mais pas sans délai

Contrairement à Elon Musk, LeCun ne pense pas que l’IA dépassera l’humain d’ici 2029. Il considère cette hypothèse trop précipitée et déconnectée des réalités scientifiques. Selon lui, atteindre une intelligence véritablement comparable prendra encore du temps. Il rappelle : « L’IA n’est pas un phénomène naturel qui surgira de lui-même et deviendra dangereux. »

Yann LeCun croit en l’IA, mais il insiste sur la méthode et la patience. Les modèles devront comprendre, raisonner et planifier sans s’appuyer uniquement sur des patchs. Pour cela, il faudra des architectures vraiment nouvelles, pas seulement plus puissantes. Derrière l’éclat des résultats actuels, l’IA reste sourde aux traits essentiels de l’esprit humain.

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