Une équipe de chercheurs de Hong Kong vient de découvrir que les intelligences artificielles de type LLM possèdent une capacité de mémoire similaire à celle des humains… la liste des points communs entre l’IA et le cerveau ne cesse de s’étendre !
Afin d’améliorer l’intelligence artificielle, les chercheurs tentent de s’inspirer de l’intelligence humaine. Cette fois, au contraire, ils ont découvert par hasard que l’IA présente des similitudes avec le cerveau humain !
Une équipe d’experts en informatique de l’Université Polytechniques de Hong Kong s’est aperçue que les LLM (larges modèles de langage) possèdent des capacités de mémoire similaires à celles des humains.
Selon leur étude, il y a plusieurs facteurs clés dans la capacité de raisonnement. Ceci inclut la connaissance apprise, les inputs spécifiques, et la capacité à produire des résultats alignés avec la connaissance apprise.
Or, d’après eux, « en suivant cette définition, les capacités de mémoire des LLM peuvent aussi être considérées comme une forme de raisonnement »…
Un LLM peut mémoriser pratiquement 2000 poèmes
Dans le cadre de cette étude, des milliers de poèmes chinois ont été analysés et mémorisés en utilisant des jeux de données issus de Hugging Face. Certaines IA ont été capables de se rappeler environ 1900 poèmes sur 2000 !
Impressionnés, les chercheurs affirment que « ces résultats sont remarquables, car un humain sans entraînement spécialisé aurait du mal à mémoriser ne serait-ce qu’une centaine de poèmes dans de telles conditions ».
Néanmoins, les LLM ont eu plus de mal à prédire la prochaine partie du poème et ont commis plusieurs erreurs. Ceci s’explique par la nature complexe du langage.
Malgré ces points faibles, même si les prédictions n’étaient pas toujours exactes, les réponses produites suivaient toujours les conventions linguistiques. On peut donc y voir une forme de créativité et de raisonnement…
Comme chez l’humain, la mémoire de l’IA se réveille au besoin
C’est pourquoi les chercheurs décrivent le concept de mémoire de l’IA comme « mémoire de Schrodinger ». Ce terme s’inspire du célèbre paradoxe de la théorie quantique, selon lequel l’état d’un objet est indéterminé jusqu’à ce qu’il soit observé.
De la même façon, la mémoire d’un LLM ne peut être évaluée qu’après qu’une question spécifique soit posée. C’est un phénomène similaire à la façon dont la mémoire humaine est évaluée lorsqu’elle répond à une requête particulière !
Par exemple, les humains peuvent ne pas être capables de se rappeler exactement combien de poèmes ils connaissent, mais peuvent généralement se rappeler un poème spécifique lorsqu’on leur demande.
Ainsi, les chercheurs expliquent que le cerveau humain et les LLM génèrent tous deux des résultats de façon dynamique en se basant sur des inputs (entrées).
L’architecture des LLM, basée sur les modèles Transformer, peut donc être perçue comme une version simplifiée de la façon dont le cerveau humain fonctionne.
Une piste très intéressante pour l’industrie de l’IA
Parmi les entreprises de l’industrie de l’IA explorant cette idée, on compte le leader mondial OpenAI ! En février 2024, une fonctionnalité de mémoire a été intégrée à ChatGPT. Ceci lui permet au chatbot IA de retenir des informations sur l’utilisateur au fil du temps.
À la même période, les chercheurs du MIT ont découvert un moyen de permettre aux chatbots de maintenir des conversations ininterrompues sans planter ou ralentir, en préservant leurs points de données initiales dans leurs mémoires.
Au fil des années à venir, l’IA va continuer à progresser en imitant le fonctionnement de l’intelligence humaine. Et d’ici quelques années, certains experts prédisent qu’elle pourrait totalement dépasser le cerveau humain…
Et vous, qu’en pensez-vous ? Êtes-vous surpris par cette similitude entre cerveau humain et IA ? Pensez-vous que l’intelligence artificielle puisse égaler celle de l’humain, et est-ce vraiment une bonne chose ? Partagez votre avis en commentaire !
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