Après l’ouverture d’un spectacle inédit co-créé par un artiste IA en France, des leaders dans le domaine, dont Wayne McGregor, Tamara Rojo et Jonzi D, entrevoient les possibilités ainsi que les dangers de la technologie.
On ne peut nier l’impact de l’IA dans plusieurs domaines, dont les industries créatives comme le cinéma, la musique et la télévision. Néanmoins, dans une certaine mesure, je peux affirmer que la danse est légèrement isolée. Mais, c’est sur le point de changer. Comment ?
Enfin une production de danse pilotée par l’IA au monde !
La danse est une forme d’art qui repose surtout sur des corps vivants qui se produisent devant un public. Cependant, cette semaine, les chorégraphes d’AΦE composé d’Aoi Nakamura et Esteban Lecoq, ont lancé la première production de danse pilotée par l’IA au monde.
Cette œuvre artistique a été co-créé par Nakamura et Lecoq avec Lilith.Aeon. Ce dernier étant un interprète IA. Pour ce spectacle, cette entité IA va apparaître sur un cube LED autour duquel le public se déplacera. C’est grâce à leur mouvement que la danse de Lilith sera déclenchée.
Nakamura et Lecoq soulignent que la décision d’utiliser l’IA dans leur œuvre d’art n’est pas pour le plaisir. Se lancer dans cette dernière technologie leur permet d’améliorer la narration.
Ils expliquent que tout a commencé lorsqu’ils ont travaillé en tant que danseurs au sein de la compagnie de théâtre Punchdrunk. Ce métier leur a donné l’idée des expériences immersives qui a donné naissance à la réalité virtuelle (RV) et ensuite à la réalité augmentée (RA).
Pour eux, l’important est de trouver une technique permettant de donner vie à cette technologie et non de façon à ce qu’elle prenne le contrôle du monde.
Lilith.Aeon, l’histoire d’une IA exceptionnelle
La vie de ce personnage IA est inspirée du transhumanisme, c’est-à-dire utiliser la technologie pour évoluer au-delà des limites humaines. Si l’histoire a commencé comme un script écrit par un robot IA, les deux collaborateurs ont ajouté toutes leurs contributions, à savoir images, discussions ou encore livres audio.
« Et nous avons pu discuter et collaborer avec l’IA, et co-créer la pièce ensemble ». Le duo a développé des étapes, « comme un dictionnaire », sur lesquelles Lilith a été entraînée. C’est à partir de ses bases que l’IA a continué à développer ses propres nouveaux « mots ».
Ces collaborateurs ont été ravis lorsque Lilith a réussi un exploit auquel ils n’auraient jamais pensé, tout en gardant l’esthétique de la chorégraphie.
« Ce n’est pas aléatoire », explique Lecoq. « Je ne suis pas intéressé par quelque chose qui ressemble à un économiseur d’écran. »
Que pensez-vous de cette innovation dans le domaine de la danse grâce à l’IA ? Comment l’IA pourrait-elle aussi changer ce monde ? Vous pouvez partager votre avis dans les commentaires !
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