Prospérité, santé, abondance et liberté : voila ce que l’IA va nous offrir d’ici à peine une décennie selon le CEO d’Anthropic. A travers un essai publié sur son blog, Dario Amodei livre ses prédictions pour le futur !
Que nous réserve l’IA pour le futur ? Cette technologie révolutionnaire va inexorablement bouleverser nos vies, mais de quelle façon ?
Certains, comme le CEO d’OpenAI, Sam Altman, promettent un futur où l’humain sera libéré de la nécessité de travailler.
D’autres sont plus pessimistes, et craignent que l’IA échappe à notre contrôle et finisse par se retourner contre nous et nous détruire.
C’est le cas du pionnier Geoffrey Hinton, qui a récemment reçu le prix Nobel, ou encore du philosophe Noam Chomsky…
Aujourd’hui, c’est au tour de Dario Amodei, CEO de la startup Anthropic, de livrer ses prédictions sur le futur de l’IA à travers un texte de 15 000 mots publié sur son blog le 11 octobre 2024.
Selon lui, les risques de l’IA vont être maîtrisés et la technologie va permettre d’apporter une prospérité, une amélioration sociale et une abondance inouïes dans l’histoire.
Une IA surpuissante à partir de 2026 ?
D’après ses dires, une « puissante IA » va voir le jour dès 2026. A travers ce terme, il désigne une IA « plus intelligente qu’un lauréat du prix Nobel » dans les domaines comme la biologie et l’ingénierie.
Elle sera capable de prouver des théorèmes mathématiques non résolus, ou d’écrire de « très bons romans ». Elle pourra contrôler n’importe quel logiciel ou appareil, y compris les machines industrielles.
Bien qu’elle n’ait pas d’incarnation physique, elle pourra contrôler les machines et les robots, et même en concevoir elle-même pour ensuite les utiliser…
Cette prédiction peut sembler inquiétante, car elle n’est pas sans rappeler le film Terminator dans lequel l’IA Skynet lève une armée de robots humanoïdes contre l’humanité. Toutefois, Dario est très optimiste.
La fin des maladies et de la pauvreté
D’ici 7 à 12 ans, il estime que l’IA pourrait aider à traiter presque toutes les maladies infectieuses, éliminer la plupart des cancers, guérir les troubles génétiques et stopper la maladie d’Alzheimer dès ses premiers stades.
Dans seulement 5 à 10 ans, il s’attend à ce que les maladies comme le syndrome de stress post-traumatique, la dépression, la schizophrénie et la toxicomanie soient guéries grâce à des médicaments conçus par l’IA.
Elles pourraient même être prévenues génétiquement grâce au dépistage des embryons. Les médicaments créés par l’IA pourraient aussi ajuster les fonctions cognitives et l’état émotionnel, afin de permettre à notre cerveau de vivre une expérience quotidienne plus épanouissante.
Grâce à toutes ces améliorations, Amodei s’attend à ce que l’espérance de vie humaine moyenne double pour atteindre 150 ans !
En seulement une dizaine d’années, l’IA pourrait faire autant progresser la médecine et la biologie que les humains l’auraient fait en 100 ans.
Il s’attend aussi à ce que l’IA résolve le problème de la faim dans le monde, mette fin au réchauffement climatique, et transforme l’économie des pays en développement.
Par exemple, le PIB par habitant de l’Afrique subsaharienne pourrait passer de 1701 dollars à 12 720 dollars d’ici 2030, soit l’équivalent de celui de la Chine.
Comment éviter les graves dangers de l’IA ?
Ces prévisions sont enthousiastes, mais le CEO reconnaît qu’elles nécessiteront un « immense effort en termes de santé, de philanthropie et de politique ». Il s’attend néanmoins à ce que cet effort soit fait, car il sera dans l’intérêt économique du monde entier.
Par ailleurs, face aux dangers potentiels de l’IA pour la société civile, Amodei propose qu’une coalition de démocraties sécurise la chaîne logistique de l’IA et fasse obstacle aux puissances adverses cherchant à utiliser l’IA à des fins néfastes.
Il s’agirait par exemple de leur empêcher de se procurer des semi-conducteurs et autres équipements nécessaires à l’utilisation de l’IA. D’ailleurs, il estime que l’IA pourrait être utilisée pour affaiblir les gouvernements répressifs.
Concernant le risque du grand remplacement du travail humain par l’IA, l’expert admet que la société devra avoir une conversation sur la façon d’organiser l’économie. Toutefois, il ne propose pas de solution à ce sujet.
A ses yeux, même si l’IA peut effectuer une tâche mieux que l’humain, rien n’empêche ce dernier de travailler pour nourrir son besoin d’accomplissement ou même de compétition.
Afin de conclure son essai, Dario souligne le fait que l’IA n’est finalement qu’un accélérateur technologique vers les valeurs de loi, de démocratie et d’illumination vers lesquelles les humains tendent naturellement…
Alors, que pensez-vous des prédictions de Dario Amodei ? Pensez-vous que l’IA va véritablement rendre notre monde meilleur ? Ou bien craignez-vous qu’il soit trop optimiste et que les choses tournent au désastre ? Partagez votre avis en commentaire !
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