Comme vous le savez, l’IA était la vedette de la conférence Google I/O qui a eu lieu la semaine dernière. Nous vous avons déjà parlé des séries de nouveautés apportées Gemini dans l’écosystème du géant dans les récents articles.
Cette fois en revanche, c’est l’IA maison Gemini, elle-même, qui sera le sujet. Ou plus précisément, ce que Demis Hassabis, à la tête de DeepMind, la société mère de Google, a annoncé à propos d’elle.
Et préparez-vous, l’AGI – l’intelligence artificielle générale dont tout le monde a peur – est évoquée. Apparemment, elle pourrait se manifester plus tôt qu’on ne l’imagine… genre, d’ici la fin de la décennie.
Gemini est déjà (presque) une AGI
Pour rappel, l’AGI souvent considérée comme l’objectif ultime dans le domaine de l’IA, correspond à un système inédit.
Les IA actuelles brillent dans des tâches bien précises. Traduction, génération de texte, diagnostic médical ou encore jeu d’échecs. L’AGI, elle, serait une véritable généraliste.
En théorie, elle serait capable d’apprendre, de raisonner et de s’adapter comme un humain, peu importe le contexte ou le domaine abordé. Je parle au futur puisque pour le moment, les modèles d’IA que je connais n’est pas à ce niveau. Loin de là même.
Cela dit, si l’on croit ce qu’a évoqué Hassabis lors d’un entretien accordé au New York Times, je me trompe. Il estime que l’AGI va émerger d’ici cinq à dix ans à travers Gemini.
Il s’est littéralement vanté des performances de leur IA. Cependant, Sam Altman, PDG d’OpenAI est du même avis. Pas que Gemini approche de l’intelligence humaine, non. Il considère lui aussi que l’AGI sera atteinte avant la fin de la décennie.
Mais pourquoi pas maintenant ?
Eh bien, d’après Hassabis, pour y parvenir, il y a deux chantiers prioritaires à finaliser. Le premier concerne la capacité des IA à générer des idées réellement nouvelles, à proposer une hypothèse inédite, à la manière d’un mathématicien formulant une conjecture.
Le second enjeu touche à la cohérence intellectuelle des modèles. Ces derniers doivent être si rigoureux dans leur raisonnement qu’ils résistent aux analyses des experts les plus pointus.
Bien entendu, même si ces exigences ne sont pas encore totalement remplies, Hassabis se montre confiant quant au rythme des avancées.
Il insinue que nous assistons aux premiers balbutiements de ce qu’il appelle « l’ère des agents intelligents ». La fameuse époque où les systèmes autonomes feraient plus d’exécuter des instructions.
Où elle deviendra un socle technologique universel, apte à relever les plus grands défis contemporains. Des problématiques aussi vastes que la fusion nucléaire, la recherche biomédicale ou encore la lutte contre le changement climatique pourraient bénéficier de ses capacités.
Selon lui, Gemini incarne cette vision d’une IA en perpétuelle amélioration, nourrie par chaque progrès dans un domaine donné, au profit du système dans son ensemble.
Quoi qu’il en soit, le scientifique appelle à l’instauration d’un cadre international. Il est convaincu que les dernières étapes vers l’AGI ne pourront être franchies qu’au prix d’une collaboration mondiale capable d’en encadrer les risques autant que de maximiser les bénéfices.
Sur ce, je ne peux qu’être d’accord. Et vous, qu’est-ce que vous en dites ? Gemini approche-t-il vraiment l’intelligence humaine ?
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