Yoodli fait parler d’elle. Et c’est normal. La valorisation de la startup grimpe à plus de 300 millions de dollars. Ce, grâce à une IA pensée pour accompagner les humains.
Cette hausse fait suite à une levée de fond de série B de 40 millions de dollars menée par WestBridge Capital. Neotribe et Madrona ont aussi renforcé le tour de table. Ce financement porte le total à près de 60 millions de dollars depuis mai.
Yoodli vient donc de tripler sa valorisation en six mois, ce qui surprend même l’équipe dirigeante. Il faut dire que son outil centré sur l’humain plaît, alors les investisseurs affluent.
Yoodli, c’est qui déjà ?
Pour ceux qui ne le savent pas, Yoodli est une sorte de coach en communication qui s’appuie sur l’IA pour renforcer nos capacités à bien nous exprimer. Fondée en 2021, la startup a d’abord ciblé la prise de parole en public.
Voyez-vous, deux personnes sur trois rencontrent des difficultés selon ses données internes. Mais les utilisateurs ont ensuite détourné l’outil vers d’autres usages. Les professionnels s’en servent pour préparer des entretiens, des appels commerciaux ou des échanges sensibles.
Cela a transformé la plateforme en un service destiné aux entreprises. Ce qui a poussé Yoodli à renforcer ses outils de simulation. L’équipe propose désormais des jeux de rôle basés sur des modèles comme Gemini ou GPT.
Tout passe par un navigateur web, sans application mobile volontairement. L’idée consiste à réduire l’effort pendant les sessions de formation. Et c’est tout. En aucun cas l’outil ne vise à remplacer les coachs.
D’où vient l’idée d’une telle IA ?
Varun Puri a imaginé Yoodli après son arrivée aux États-Unis à 18 ans. Il avait constaté la difficulté de nombreux étudiants étrangers à s’exprimer avec assurance. Cette expérience personnelle a nourri la vision actuelle de l’entreprise.
Le fondateur a expliqué que l’IA peut aider un utilisateur à bien progresser. L’humain intervient ensuite pour gérer l’authenticité et les nuances. Il défend une complémentarité assumée entre machine et coach professionnel.
Les marques utilisent massivement l’outil. Google, Snowflake, Databricks, RingCentral ou Sandler Sales y ont recours pour leurs formations internes. Les cabinets de coaching, comme Franklin Covey ou LHH, adaptent aussi la plateforme à leurs méthodes.
Selon Puri, les anciens formats de formation ne fonctionnaient plus. Les longs contenus statiques et les vidéos accélérées n’aidaient pas à retenir les enseignements. L’équipe a donc créé une approche plus interactive reposant sur la pratique régulière.
Yoodli observe une hausse de 50 % du nombre de jeux de rôle depuis la série A. Le temps passé en entraînement progresse aussi fortement. Les revenus professionnels ont bondi sur douze mois, avec une croissance annoncée de 900 %.
Pourquoi les investisseurs se ruent-ils sur cette startup ?
Les investisseurs sont venus plus vite que prévu. Puri l’a expliqué en évoquant des indicateurs solides et des clients influents. La présence de profils expérimentés a aussi attiré l’attention.
Yoodli a recruté un nouveau CRO issu de Tableau et Salesforce. La boîte a aussi embauché un ancien CFO de Remitly et une ex-CPO de Tableau. Ces arrivées renforcent la crédibilité de la structure.
La startup emploie aujourd’hui environ quarante personnes. L’équipe prévoit d’accroître ses capacités en IA, en recherche et en relation client. Le financement servira aussi à renforcer la personnalisation des outils.
La société prévoit un développement aux États-Unis et en Asie-Pacifique. Les marques pourront intégrer Yoodli à leurs logiciels internes sans difficulté. Le service fonctionne déjà avec les langues les plus utilisées, dont le français.
Yoodli évolue dans un marché où d’autres acteurs existent. Puri met en avant une personnalisation poussée comme élément distinctif. Les entreprises peuvent adapter les scénarios à leurs besoins réels.
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