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Entre production de masse en Chine et projets militaires américains, les robots humanoïdes deviennent un champ stratégique de la guerre technologique.
Les robots humanoïdes, dopés à l’intelligence artificielle, ne se résument plus à l’usage industriel. Ces machines sont devenues la pièce maîtresse d’une rivalité acharnée entre les États-Unis et la Chine. Si l’empire du milieu veut dominer ce secteur d’ici 2027, les États-Unis, portés par des géants comme Tesla, ripostent pour conserver leur influence.
Chine, l’empire des robots humanoïdes
La Chine est confrontée à un déclin démographique qui réduit sa population active de 22 % d’ici 2050. Le pays mise sur les robots humanoïdes pour combler le vide.
Ces machines, conçues pour diverses tâches, de l’industrie à la santé en passant par la logistique, constituent une solution polyvalente. Une initiative activement soutenue avec une puissance financière colossale : plus de 138 milliards de dollars d’investissements sur deux décennies.
Environ 50 à 60 entreprises, comme Fourier Intelligence avec son GR-1 ou Xiaomi avec CyberOne, travaillent à produire plus de 10 000 unités dès 2025. Cela représente plus de la moitié de la production mondiale de robots humanoïdes.
Et en guise de démonstration de force, le pays organise des événements comme le semi-marathon de robots à Pékin ou le tournoi de combat à Hangzhou. Au-delà de leur aspect médiatique, ces compétitions testent la fiabilité des machines, de leurs batteries à leurs algorithmes.
La contre-offensive américaine avec Optimus
En face, les États-Unis ne restent pas inertes, mais semblent un pas en arrière. Menée par Tesla et son robot humanoïde Optimus, la nation vise une adoption massive dans les usines et entrepôts.
Elon Musk, figure emblématique de cette course, estime que Optimus, vendu environ 25 000 dollars, pourrait s’amortir en 36 semaines face au salaire minimum américain.
Le département de la Défense explore aussi des applications militaires via le projet Replicator. L’initiative développe des automates équipés d’IA pour contrer des menaces, notamment chinoises.
Cependant, la densité de robots humanoïdes par personne dans les usines américaines reste inférieure à celle de la Chine. Cette dernière surpasse même le Japon.
Des entreprises comme Figure AI ou Boston Dynamics tentent de combler cet écart, mais peinent face à l’écosystème centralisé chinois. Shenzhen, par exemple, connecte startups et financements.Autre exemple, des zones comme la Beijing Economic and Technological Development Area concentrent 110 entreprises de robotique.
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