Le 13 avril, Pékin deviendra l’arène d’une course inédite entre robots humanoïdes surentraînés. Ces machines d’un nouveau genre devront courir un semi-marathon de 21 kilomètres, un exploit jamais tenté auparavant.
L’événement réunit des modèles bipèdes à la pointe, comme le Casbot 1 et le Wheat, chacun pesant 60 kilos pour 1,7 mètre. Une course, donc, mais aussi un laboratoire à ciel ouvert.
Le règlement va bien au-delà de la simple vitesse. On évaluera les robots sur plusieurs critères étonnants. La fluidité de la démarche comptera autant que leur efficacité technique. Leur popularité auprès du public influencera également le classement final. « Il ne s’agit pas juste de courir, mais de marcher avec grâce », explique Chen Chunyu, vice-président de Magiclab.
Deux à trois mois pour apprendre à courir
Les équipes techniques doivent préparer minutieusement leurs machines avant la course. La première étape consiste à garantir la stabilité en marche, un travail qui peut prendre plusieurs mois. Ensuite, les algorithmes sont affinés pour permettre la course à deux jambes. « Une fois que la posture est stable, on introduit la course en tant que mouvement plus complexe », ajoute Chen Chunyu.
Le stress mécanique imposé par la course est énorme pour ces humanoïdes. Articulations, moteurs et circuits sont soumis à des contraintes proches de celles des athlètes humains. Des solutions structurelles ont été intégrées pour prévenir les surchauffes et les pannes. « Seuls les robots qui résistent à ces conditions extrêmes sont prêts pour la commercialisation », affirme Yang Guodong, cofondateur de Casbot.
Une vitrine géante pour la Chine robotique
Ce semi-marathon sert aussi d’exposition technologique internationale. Universités, startups, clubs de robots et centres de recherche viennent y présenter leurs machines. Pékin se transforme en hub mondial de la robotique. Cet événement va offrir une scène unique pour séduire investisseurs et acheteurs. Les projecteurs sont braqués sur la Chine et son industrie robotique se trouve au cœur des conversations.
En testant la mobilité à grande échelle, l’événement projette la robotique dans des applications futures très concrètes. Logistique, surveillance, aide à la personne : les usages s’élargissent. Cette course trace une nouvelle trajectoire, où performance technique et interaction sociale des robots devront marcher d’un même pas.
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