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Microsoft annonce le licenciement de milliers d’employés à travers le monde. Une décision qui fait polémique, car elle intervient alors que les affaires sont au beau fixe pour l’entreprise.
Le cauchemar continue pour les employés de Microsoft. Le géant du logiciel ne compte pas s’arrêter aux quelques milliers de licenciements déjà effectués depuis le début de l’année. Il vient d’annoncer vouloir séparer d’environ 9 000 personnes sur ses 228 000 employés. Pourquoi supprimer autant de postes alors que tout semble aller si bien pour l’entreprise ? Le paradoxe interpelle.
Un licenciement progressif des employés Microsoft
Microsoft entame un nouveau cycle de suppressions de postes. Mercredi 2 juillet, le géant américain de la tech a confirmé le licenciement de 4 % de ses effectifs mondiaux. Ce pourcentage équivaut à environ 9 000 employés sur les quelque 228 000 que compte l’entreprise.
Bien que Microsoft n’ait pas précisé les nombres exacts de postes concernés, l’entreprise insiste sur la nécessité d’ajustements organisationnels pour rester compétitive. « Nous continuons à mettre en œuvre les changements organisationnels et de main-d’œuvre qui sont nécessaires pour positionner l’entreprise et les équipes pour réussir sur un marché dynamique » a affirmé un porte-parole de Microsoft dans un communiqué.
Cette vague de suppressions d’emplois n’est pas la première. En mai dernier, quelque 6 000 postes avaient déjà été supprimés. À ce moment-là, l’enseigne justifiait la décision par une volonté de « gagner en agilité en réduisant les échelons hiérarchiques ». Environ 2 000 collaborateurs avaient même déjà quitté l’entreprise depuis le début de l’année. C’était avant ces deux séries de suppressions d’emplois.
La firme de Redmond n’a pas pour l’instant donné de détails officiels sur les départements concernés en juillet. Pourtant, le site Gizmodo rapporte que la division dédiée aux jeux vidéo, incluant Xbox, ferait partie des secteurs impactés.
En rapport avec le déploiement de l’IA ?
Cette vague de licenciements en surprend plus d’un. Pour cause, Microsoft vient d’afficher des résultats exceptionnels. Au cours du dernier trimestre fiscal, son bénéfice net à augmenter de 18%, atteignant 25,8 milliards de dollars. Dans le même temps, le chiffre d’affaires a progressé de 13%, pour atteindre 70,1 milliards de dollars. Certes, avec une capitalisation boursière estimée à 3 650 milliards de dollars, tout semble rouler pour Microsoft.
Alors pourquoi décider de se séparer de milliers de salariés ? Du côté de l’entreprise, aucune explication très claire n’a été donnée. Mais beaucoup établissent un lien avec le déploiement massif de l’IA. D’ailleurs, l’entreprise fait partie des acteurs qui misent gros sur cette technologie.
Fin avril, son PDG Satya Nadella avait révélé que 20 à 30% du code de programmation en interne était désormais généré par de l’IA. Ce qui signifie que cela pourrait bien avoir réduit le besoin en développeurs, ou conduit certains à être réaffectés à d’autres tâches.
Sachez que cette décision de licencier n’est pas un cas à part pour Microsoft. D’autres grands noms de la tech, eux aussi lancés à fond dans l’IA, ont fait pareil. Google, par exemple, a déjà procédé à des vagues de licenciements cette année. Meta, de son côté, a même annoncé qu’environ 5 % de ses salariés allaient perdre leur poste.
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