Selon Google, des hackers détournent l’IA Gemini pour mener des assauts d’envergure. Pour l’instant, ces tentatives restent au stade de l’expérimentation.
Une étude interne de Google indique que près de 60 groupes ont utilisé Gemini à cette fin. Le Threat Intelligence Group révèle que ces cyberattaquants opèrent depuis l’Iran, la Corée du Nord, la Russie, la Chine et d’autres pays. Toutefois, Google assure qu’aucune nouvelle faille n’a été découverte. L’IA leur a seulement permis d’affiner des techniques déjà existantes.
Depuis l’essor de ChatGPT, les chercheurs en cybersécurité tirent la sonnette d’alarme face aux risques liés à l’IA générative. Avant son arrivée, les attaques étaient souvent détectées grâce à des maladresses de formulation. Aujourd’hui, avec des contenus rédigés de manière impeccable, ces méthodes sont devenues obsolètes. Les experts se tournent donc vers de nouvelles stratégies pour contrer ces menaces.
Gemini affine les techniques des hackers
Les cybercriminels testent Gemini pour optimiser leurs opérations, améliorant leur productivité sans encore développer de nouvelles capacités, selon l’analyse de l’équipe. Pour l’instant, l’IA sert surtout à la recherche, au dépannage de code et à la création de contenu adapté à différentes langues et régions.
Les principaux utilisateurs de Gemini dans le domaine du hacking viennent d’Iran, de Russie, de Chine et de Corée du Nord. Ils l’emploient pour analyser des systèmes, identifier des failles, rédiger des scripts et développer des outils. Gemini facilite aussi la traduction, l’explication de concepts techniques et l’accès approfondi aux systèmes après une intrusion.
Parmi les 57 groupes identifiés, plus de 20 sont originaires de Chine. Pourtant, c’est APT42, un groupe nord-coréen, qui retient particulièrement l’attention. Selon Google, ces hackers seraient responsable de plus de 30 % des attaques menées aux États-Unis avec l’outil Gemini.
Ce groupe se distingue par sa maîtrise des campagnes de phishing sophistiquées. APT42 cible principalement des experts en politique et en défense, ainsi que des organisations stratégiques. Grâce à Gemini, ils élaborent des messages finement adaptés aux spécificités culturelles et linguistiques, comme l’utilisation d’un anglais courant.
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