Arrêter de fumer est un énorme défi. Entre la dépendance physique à la nicotine, les habitudes ancrées et le stress du quotidien, il est difficile de s’en défaire sans aide.
Les solutions sont nombreuses : substituts nicotiniques, thérapies comportementales, hypnose… Toutefois, ces dernières ne sont pas pratiques pour tout le monde.
Si c’est votre cas, pourquoi ne pas essayer avec ChatGPT ? Après tout, avec sa capacité à répondre en temps réel et à s’adapter aux besoins de chaque utilisateur, cette IA pourrait bien être un atout inattendu, non ?
Arrêtez de fumer grâce à ChatGPT
L’IA s’est déjà illustrée dans le domaine médical : assistance aux diagnostics, soutien émotionnel, analyse biologique… Il est évident qu’elle a aussi un potentiel dans l’aide au sevrage tabagique.
D’ailleurs, une étude du Journal of Medical Internet Research a révélé que des chatbots comme ChatGPT pouvaient être entraînés à suivre des protocoles précis pour accompagner les fumeurs vers l’arrêt.
Il suffit donc de demander à l’IA comment arrêter de fumer, en un mois par exemple. Ou encore comment gérer les envies de fumer sans compenser par la nourriture ?
Cependant, la prudence reste de mise.Les chiffres sont parlants : 57 % des réponses fournies par les chatbots respectent les recommandations de santé publique. Pas mal, j’avoue, mais loin d’être parfait.
Même Sarah, un chatbot spécialisé conçu par l’OMS, plafonne à 72,2 % de bonnes réponses. Le problème ? 22 % des suggestions des chatbots contiennent des erreurs, voire de la désinformation.
Derrière ces limites se cache une problématique plus large : les chatbots ne sont pas des médecins. Ils traitent les données qu’ils ont été entraînés à comprendre.
Cependant, ils ne sont pas capables de poser un diagnostic personnalisé ni d’évaluer les antécédents médicaux d’un utilisateur. En conséquence, si vous posez la mauvaise question ou si le chatbot n’a pas accès aux dernières recommandations médicales, les réponses peuvent être biaisées ou incomplètes.
L’avantage de demander l’aide d’une IA
Le bon côté des choses, c’est que ces chatbots délivrent des conseils clairs, en langage naturel. Ils incitent souvent les utilisateurs à consulter un professionnel.
Leur rapidité et leur accessibilité en font un soutien appréciable. Mais l’absence d’un contrôle rigoureux sur la qualité des réponses reste un problème majeur. Pour un sujet aussi sensible que le sevrage tabagique, un conseil erroné peut faire la différence entre un arrêt réussi et une rechute.
L’autre avantage des chatbots est leur capacité à s’adapter aux besoins de chaque individu. Contrairement à une simple recherche Google, où l’on doit trier une multitude de résultats, ChatGPT offre une réponse personnalisée en fonction de la conversation.
Il peut motiver, proposer des exercices de relaxation, ou encore suggérer des alternatives à la cigarette en cas d’envie soudaine. Certains utilisateurs affirment même qu’échanger avec un chatbot les aide à briser l’isolement lié au sevrage.
Bon à savoir : Outre ChatGPT et Sarah, un autre chatbot appelé BeFreeGPT a été testé dans le cadre de leur étude. Il a été spécifiquement entraîné sur des guides officiels comme ceux du National Cancer Institute et de l’US Preventive Services Task Force.
Les chercheurs ont soumis aux chatbots une douzaine de questions parmi les plus courantes sur Internet concernant l’arrêt du tabac. Les réponses obtenues offrent un équilibre entre optimisme et prudence, laissant entrevoir des perspectives intéressantes pour l’avenir.
L’IA est un allié… et non un magicien
D’ici la fin de l’année, il est probable que ces assistants numériques s’améliorent. Toutefois aujourd’hui, ils ne doivent être qu’un complément aux conseils médicaux.
Un chatbot peut rappeler les bienfaits d’un arrêt, proposer des techniques de gestion du stress ou vous motiver avec des encouragements bien placés. En revanche, il ne remplacera jamais l’expertise d’un médecin ou d’un addictologue.
Des alternatives existent déjà : des applications comme quitSTART, recommandée par les CDC, proposent un suivi personnalisé et des défis motivants.
Pour les adeptes des montres connectées, des chercheurs de l’Université de Bristol ont conçu une app capable de détecter les gestes liés à la cigarette et d’envoyer des rappels pour éviter la rechute.
Cela dit, l’aspect psychologique du sevrage ne doit pas être négligé. Une dépendance ne se limite pas à une habitude physique, elle touche aussi à l’émotionnel.
Les chatbots peuvent offrir un soutien immédiat en cas de tentation, mais ils ne remplacent pas un véritable accompagnement psychologique. Un fumeur en période de stress intense peut difficilement se contenter d’un message automatisé lui disant de « respirer profondément ».
Alors, avez-vous déjà utilisé un chatbot pour un coaching anti-tabac ? Racontez dans le commentaire votre expérience, on veut tout savoir !
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