L’IA est une arme à double tranchant. D’un côté, elle révolutionne la technologie. De l’autre, elle devient un outil redoutable pour façonner l’information à des fins politiques. Aux États-Unis, l’IA est désormais utilisée pour effacer le wokisme. Vous savez, tout ce qui touche à la diversité dans l’armée et au sein du gouvernement. Officiellement, il s’agit d’un nettoyage administratif. Mais en réalité, c’est une véritable purge numérique.
L’IA ne sert plus seulement à automatiser des tâches ou à optimiser des processus. Elle est aujourd’hui au cœur d’un projet bien plus idéologique. L’IA est utilisée pour faire disparaître le wokisme, dont les références à la diversité, à l’équité et à l’inclusion (DEI) des institutions américaines. La polémique autour de la suppression d’une page dédiée à Jackie Robinson, pionnier du baseball et vétéran de guerre, a révélé l’ampleur de cette stratégie. Face au tollé, le Pentagone s’est défendu en rejetant la faute sur l’IA. Mais derrière cette excuse se cache une volonté bien plus inquiétante.
L’IA est le bouc émissaire bien pratique
Nous entrons dans un autre niveau de manipulation. Récemment, le Pentagone a avoué qu’il utilisait des algorithmes d’IA pour effacer le wokisme, notamment faire le ménage dans les contenus « trop axés sur la diversité » dans l’armée.
Par conséquent, des pages Web, comme celle sur Jackie Robinson, le premier Afro-Américain à jouer en Ligue majeure de baseball et vétéran de la Seconde Guerre mondiale, ont disparu du jour au lendemain.
Quand cette suppression a provoqué un tollé, le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, a vite sorti une vidéo sur X ce 21 mars pour calmer le jeu. Celui-ci atteste que c’est l’IA qui était derrière cette disparition.
Selon lui, des « contraintes techniques » auraient causé l’effacement accidentel de certains contenus. Plutôt que d’assumer une volonté politique d’effacer tout ce qui touche à la diversité, ils ont blâmé la machine. Et vous, vous y croyez ? Parlez-en en commentaire !
?ref_src=twsrc%5Etfw">March 20, 2025Here are the facts about the removal of DEI content. pic.twitter.com/gHQWi40aIx
— Sean Parnell (@SeanParnellATSD)
Malheureusement, cette explication n’a convaincu personne. Et encore moins après la déclaration d’un autre responsable des relations publiques, John Ullyot, qui a préféré attaquer le « marxisme culturel éveillé » au lieu d’admettre une quelconque erreur. Ensuite, le bad buzz a été si fort qu’Ullyot a fini par être viré.
La purge anti-DEI
Je me souviens également que depuis un décret de Donald Trump, l’armée et d’autres branches du gouvernement américain utilisent l’IA pour traquer et supprimer tout contenu lié aux initiatives DEI (Diversité, Équité, Inclusion).
Un modèle baptisé « CamoGPT » est même spécialement conçu pour filtrer les supports de formation militaire et gommer les références à l’origine ethnique ou au genre.
Qui plus est, le Département de l’efficacité gouvernementale (une création d’Elon Musk) alimente un autre modèle d’IA avec des données sensibles sur les employés fédéraux et les finances du gouvernement. Il utilise même un chatbot pour scanner les e-mails des fonctionnaires afin d’évaluer s’ils méritent de garder leur poste.

Le problème avec cette approche, c’est qu’elle permet à ceux qui orchestrent cette purge de se dédouaner. « Ce n’est pas nous, c’est l’algorithme. » Sauf que l’IA ne fait qu’exécuter les ordres qu’on lui donne. Et dans ce cas, elle agit comme une gomme numérique qui efface des pans entiers de l’histoire.
Jackie Robinson a eu droit à un retour en ligne après le scandale. Mais combien d’autres contenus disparaîtront sans qu’on s’en aperçoive ?
- Partager l'article :