Il était condamné, alors il s’est dupliqué en IA pour sa femme

Un homme de 57 ans atteint d’un cancer en phase terminale a créé une version intelligente artificielle interactive de lui-même avant de mourir. Michael Bommer a entrepris ce projet pour que son épouse Anett puisse continuer à obtenir ses conseils et bénéficier de son savoir après son décès.

Face à une maladie incurable, Michael Bommer a pris une décision inhabituelle : transmettre une partie de lui-même sous forme numérique. Diagnostiqué avec un cancer du côlon en phase terminale il y a deux ans, cet homme de 57 ans n’avait plus que quelques semaines à vivre selon les médecins.

C’est alors qu’un ami de Bommer, cadre dans une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle, lui a proposé une solution surprenante : créer une une réplique virtuelle interactive de lui-même par l’intermédiaire de la société Eternos.Life. Un projet qui permettrait à Anett de continuer à poser des questions à son défunt mari et à recevoir ses réponses, comme s’il était toujours vivant.

Un processus accéléré

Généralement, la programmation d’une telle IA personnelle prend des mois de travail intensif. Mais le temps pressait pour Michael Bommer. Il a dû condenser l’intégralité du processus en quelques jours seulement, avec l’aide des ingénieurs d’Eternos.Life.

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Deux étapes ont été nécessaires : en premier lieu, enregistrer 300 phrases types pour permettre à l’IA de reproduire avec précision les nuances vocales et l’intonation de Bommer.

Ensuite, raconter environ 150 histoires personnelles couvrant toute sa vie, son parcours, ses expériences marquantes, ses conseils avisés et les principes qui ont guidé ses choix.

Le but de ces histoires était de permettre à l’IA d’accéder à un vaste réservoir de connaissances pour formuler des réponses personnalisées, précises et nuancées aux questions qui lui seraient posées.

Un legs, pas une renaissance

Michael Bommer ne considère pas sa réplique virtuelle comme une forme d’immortalité ou de renaissance après son décès, mais plutôt comme un legs numérique. « Mon objectif est de transmettre mes connaissances et mon vécu aux générations suivantes. Ensuite, je ne serai plus là, mais elles pourront bénéficier de mon expérience. »

Son épouse Anett partage cette vision pragmatique d’un outil fonctionnel. « Je pourrais lui demander de me lire un poème ou de me raconter comment il m’a demandé en mariage, pour nous remémorer ensemble les bons moments partagés. » Loin d’exprimer une quelconque appréhension, elle envisage cette interface comme un simple dispositif commémoratif, dénué de toute dimension affective.

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