Il y a trois ans, Google s’est retiré d’un projet mené en collaboration avec le Pentagone après que certains de ses collaborateurs s’y sont vigoureusement opposés.
Aujourd’hui, le géant de l’internet s’inscrit clairement dans une démarche opposée et souhaite se rapprocher du département américain de la défense. A la clé, plusieurs milliards de dollars de contrats au cours des prochaines années.
Google veut rétablir une relation de confiance avec le Pentagone
Alors que le Pentagone cherche à moderniser ses systèmes informatiques, Google veut se saisir de cette opportunité pour proposer ses services et son savoir-faire en matière de « cloud ».
Une occasion pour le géant de la Silicon Valley de renforcer à nouveau ses liens avec les forces armées américaines, cela après plusieurs années de relations tendues. Rapprochement qui pourrait se traduire par la signature de nouveaux contrats de plusieurs milliards de dollars au cours des prochaines années.
Pour rappel, en 2018, des milliers de collaborateurs de Google ont signé une lettre pour protester contre la participation de l’entreprise au projet Maven. Un programme militaire qui avait pour objectif d’utiliser la puissance des systèmes d’IA pour affiner le ciblage des frappes des drones.
En clair, le Pentagone voulait que Google crée une intelligence artificielle pour l’aider à éliminer des cibles ennemies.
Google va-t-il respecter sa charte éthique ?
L’actuel plan de Google pour décrocher les lucratifs appels d’offres du Pentagone pourrait donc raviver une nouvelle vague de colère parmi ses employés. Cela d’autant plus qu’à l’issue de sa participation dans le projet Maven, la société a élaboré une charte éthique pour réglementer les usages de ses services et produits, notamment ceux en lien avec l’IA.
Cette charte stipule entre autres que les systèmes d’intelligence artificielle de l’entreprise ne doivent plus être détournés à des fins de surveillance ou d’armement.
Cette ligne directrice sera-t-elle scrupuleusement respectée par la direction de Google ? Ou bien assistera-t-on finalement à un relâchement des principes éthiques ? L’avenir seul le dira. Quoi qu’il en soit, le géant de la tech a déjà fait savoir qu’il avait remis au Pentagone une proposition en lien avec les besoins en informatique en nuage de celui-ci.
Et dans une déclaration écrite, il a également dit être « fermement engagé à servir ses clients du secteur public ». Y compris donc le ministère américain de la Défense.
Google n’est pas la seule société de la Silicon Valley intéressée par une collaboration avec le Pentagone. Plusieurs de ses concurrents cherchent régulièrement à obtenir des contrats avec l’armée. Mais aussi avec les différents services de renseignement du pays.
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