Des milliards de dollars sont investis dans l’IA, mais sans encore de résultat tangible. Toutefois, les entreprises IA ne manquent pas d’innovation pour rentabiliser ces investissements. Que se passe-t-il dans ce secteur clé ?
Entraîner une IA coûte cher. Il faut une base de données conséquente, des ingénieurs spécialisés, des équipements performants, etc. Des millions, voire des milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre cet objectif. Et les entreprises IA ont trouvé des investisseurs capables d’assurer cette tâche. Mais qu’en est-il des bénéfices ? Des analystes de Wall Street ont levé la voix concernant ce sujet.
Google et son projet IA n’ont pas convaincu les investisseurs
L’un des mastodontes du secteur n’a pas impressionné les investisseurs. En effet, Google n’a pas rapporté de bénéfices énormes après le deuxième semestre de 2024. Les dépenses, de leur côté, sont toujours en hausse.
La formation des IA, ainsi que les contributions annexes devront dépasser la barre des 49 milliards de dollars pour cette année. Cette analyse ne plaît pas aux investisseurs. Effectivement, c’est 84 % de plus que les coûts annuels habituels chez Google.
Toutefois, Sundar Pichai, le PDG de Google n’est pas de cet avis. Il estime que le manque de fonds pourrait freiner la progression de l’IA de l’entreprise.
« Ne pas investir pour être en tête ici présente des inconvénients bien plus importants », explique le PDG de Google aux investisseurs.
Cependant, le moteur de recherche de référence n’a pas encore de plan précis pour rentabiliser ces investissements. À l’heure actuelle, la majorité des produits IA sont gratuits. Toutefois, Google n’est pas la seule entreprise concernée par cette situation. Microsoft, ainsi que Meta sont aussi dans le même bateau.
600 milliards de dollars par an pour rester viable
Les analystes ont donné leurs conclusions concernant cette situation. Selon David Cahn, associé à Sequoia Capital, le secteur high-tech devrait générer 600 milliards de dollars par an pour être rentable. C’est une somme considérable, qui peut engendrer la chute de l’IA d’ici quelques années.
« Les frénésies spéculatives font partie de la technologie et ne soient donc pas quelque chose dont il faut avoir peur. Par contre, la technologie de l’IA est tout sauf un moyen de s’enrichir rapidement » explique David Cahn.
Les analystes de Barclays ont aussi étudié la somme nécessaire pour concevoir une technologie IA. Il faut 60 milliards de dollars pour développer des modèles LLM de référence, soit l’équivalent de 12 000 produits de la taille de ChatGPT.
« Nous nous attendons à de nombreux nouveaux services… mais probablement pas à 12 000. Nous sentons que Wall Street devient de plus en plus sceptique » déclare les analystes de Barclays.
Pour Richard Windsor, cette situation n’est pas une première. Il y a eu des cas similaires dans les années 90, et 2010.
« C’est exactement ce qui s’est passé avec internet en 1999, la conduite autonome en 2017, et maintenant l’IA générative en 2024 » affirme Richard Windsor.
L’heure est grave. En effet, OpenAI est sur le point de perdre 5 milliards de dollars. Si une entreprise de référence connaît cette situation, imaginez les impacts sur les start-ups.
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