Et si l’intelligence artificielle prenait la place du PDG de votre entreprise ? Cette idée peut sembler folle, mais une étude menée par les chercheurs de Harvard révèle que l’IA surpasse la plupart des humains à ce poste clé ! Cap vers un monde où les machines nous donnent des ordres ?
Un PDG doit jongler avec des décisions stratégiques, gérer les intérêts de multiples parties prenantes, et analyser des tendances du marché.
À première vue, l’IA semble peu adaptée pour ces responsabilités. L’un de ses principaux points faibles et de générer des informations erronées ou totalement fausses : c’est ce qu’on appelle les « hallucinations ».
Partant de ce constat, une machine ne paraît donc vraiment pas prête à se retrouver dans le fauteuil du grand patron…
Toutefois, dans le passé, l’intelligence artificielle a déjà prouvé qu’elle peut être très précise et créative. Par exemple, AlphaFold de DeepMind a résolu le mystère du repliement des protéines.
De même, OpenAI Codex génère du code à partir de simples instructions textuelles. Il ne s’agit là que d’exemples, mais ils prouvent que l’IA peut accomplir des prouesses qui étaient inimaginables il y a encore quelques années.
Alors, le rôle de PDG est-il vraiment hors de portée pour les robots ? C’est ce que les chercheurs d’Harvard ont voulu vérifier !
Une expérience pour mettre l’IA au défi du leadership
De février à juillet 2024, les chercheurs Hamza Mudassir, Kamal Munir, Shaz Ansari et Amal Zahra ont mené une expérience grandeur nature.
Ils ont confronté des étudiants et des cadres de banques asiatiques à GPT-4o : le célèbre modèle IA d’OpenAI.
Ce face-à-face s’est déroulé au sein d’une simulation reproduisant l’industrie automobile américaine en se basant sur les données de ventes, de stratégies de prix, ou même de l’impact du Covid-19.
L’objectif des participants et de GPT-4o était de relever les défis rencontrés par un PDG. Après que les humains aient pris leurs décisions, l’intelligence artificielle a pris le relais.
Leurs performances ont ensuite été comparées. Le résultat ? GPT a fait des étincelles, surpassant les humains sur presque tous les indicateurs.
Que ce soit en termes de conception de produits ou de stratégie de marché, il a réussi à dominer largement la concurrence.
Néanmoins, malgré son succès, l’IA s’est fait renvoyer par le conseil d’administration virtuel plus rapidement que les étudiants ! Comment expliquer ce paradoxe ?
GPT est incapable de penser à long terme
Même si GPT-4o a géré la majorité des décisions stratégiques mieux que n’importe qui, elle s’est retrouvée en grande difficulté lorsqu’un événement imprévisible est arrivé.
Face à un effondrement brutal du marché, comme lors du Covid-19, les meilleurs étudiants avaient mis en place des stratégies à long terme en privilégiant la flexibilité.
De son côté, l’IA s’était enfermée dans une logique d’optimisation à court terme : toujours plus de croissance, toujours plus de profit… jusqu’à ce que le choc du marché vienne tout chambouler.
Peut-on vraiment confier une entreprise à une IA ?
Cette expérience permet de tirer plusieurs conclusions concernant l’avenir des PDG et des entreprises à l’ère de l’IA.
Tout d’abord, il semble clair que l’IA n’est plus une option, mais une nécessité. Ignorer cette technologie dans la stratégie d’entreprise revient à conduire une voiture sans GPS.
Même un modèle imparfait peut apporter des idées nouvelles et des résultats impressionnants, alors pourquoi s’en priver si elle peut aider à maximiser la valeur actionnariale ?
Par ailleurs, pour que l’IA performe, elle a besoin de données de qualité. Si GPT-4o a brillé lors de cette expérience, c’est parce qu’il avait accès à des données riches.
Beaucoup d’entreprises vont donc devoir investir sérieusement dans leurs infrastructures de données si elles veulent tirer parti de l’IA.
Autre constat : sans surveillance, l’IA peut aussi causer de gros dégâts. Elle est finalement comparable à un dirigeant humain trop ambitieux…
Une question qui se pose est de savoir si l’on peut vraiment tenir une machine responsable de la même manière qu’un PDG. Les décisions erronées peuvent avoir de lourdes conséquences, et effacer l’IA ne suffira pas à les corriger…
Pour éviter des erreurs coûteuses, une solution pourrait être de créer une version numérique réaliste de l’entreprise, servant de terrain d’entraînement pour l’intelligence artificielle.
Quoi qu’il en soit, même si l’IA ne remplace pas les PDG, elle pourrait très certainement remplacer les boîtes de conseil en stratégie comme McKinsey !
L’avenir des entreprises est au leadership hybride !
Même si l’IA a montré des capacités impressionnantes, elle n’est pas prête à assumer seule le rôle de PDG. Surtout dans un marché qui sert des humains.
En revanche, elle peut clairement améliorer la prise de décision stratégique, notamment en automatisant l’analyse des données et en modélisant des scénarios complexes.
Sa force n’est donc pas de remplacer les PDG, mais de les compléter ! Les chefs d’entreprise qui rencontreront le succès demain seront ceux qui sauront tirer parti de cette collaboration homme-machine, exploitant l’IA non comme un rival, mais comme un allié.
Votre patron pourrait bien être assisté par un robot à l’avenir, et c’est loin d’être une mauvaise chose. Le leadership du futur sera hybride, avec des IA venant épauler les PDG humains concentrés sur la vision et les valeurs !
Et vous, qu’en pensez-vous ? Préférez-vous avoir pour patron un humain ou une intelligence artificielle ? Partagez votre avis en commentaire !
- Partager l'article :