Vous pensez que parler à ChatGPT, c’est comme discuter en toute discrétion avec un assistant privé ? Détrompez-vous : certaines phrases pourraient vous coûter cher, voire beaucoup plus que vous ne l’imaginez.
ChatGPT s’est installé dans nos vies à vitesse éclair. Chaque jour, plus de cent millions d’utilisateurs lui posent un milliard de questions. Son utilité est indéniable, que ce soit pour résumer un texte, coder un script ou écrire une lettre.
Cependant, son fonctionnement soulève des inquiétudes. OpenAI admet que les données saisies ne sont ni confidentielles ni inaccessibles. Elles peuvent servir à entraîner l’IA ou être lues par des humains. Autrement dit, une simple requête peut finir entre d’autres mains. Il faut donc réfléchir avant de taper quoi que ce soit.
Ne lui demandez jamais comment contourner la loi
Tenter de poser des questions liées à des activités illégales est une très mauvaise idée. Le système détecte ce type de requêtes et bloque rapidement la réponse. Par ailleurs, certains services signalent ces demandes aux autorités.
Dans certains pays, cela peut aller bien plus loin. Par exemple, en Chine, l’utilisation de l’IA pour critiquer le gouvernement est strictement interdite. En Europe, publier des images générées par IA sans signalement est punissable. En résumé, vos requêtes laissent une trace. Si elles sont douteuses, elles peuvent se retourner contre vous.
Identifiants et mots de passe : à proscrire absolument
Avec l’essor des IA capables d’interagir avec des services, beaucoup veulent leur confier leurs accès. C’est tentant, bien sûr. Mais dès que vous saisissez un mot de passe, vous perdez tout contrôle sur sa sécurité.
Certaines fuites ont déjà exposé des données privées à d’autres utilisateurs. Ces incidents ne sont pas de simples bugs, ils prouvent que la confidentialité est fragile. Il est donc plus sûr de gérer ses identifiants via des outils spécialisés, comme un gestionnaire de mots de passe. ChatGPT n’a pas été conçu pour protéger vos accès sensibles.
Vos données bancaires n’ont rien à faire ici
Vous ne donneriez pas votre carte bleue à un inconnu dans la rue. Pourtant, taper ses infos bancaires dans un chatbot revient au même. ChatGPT ne crypte pas vos échanges comme le font les banques ou les sites de paiement certifiés.
Personne ne peut garantir ce qu’il advient d’un numéro de carte une fois saisi. Il peut être conservé, utilisé ou détourné. Pire encore, vous pourriez ne jamais savoir que vous avez été victime. Pour tout paiement ou transfert d’argent, privilégiez toujours une plateforme sécurisée. Rien d’autre n’est fiable.
Informations professionnelles, le piège du partage facile
Vous avez un mémo à résumer ou une réunion à analyser ? Vous copiez tout dans ChatGPT sans réfléchir ? Stop ! C’est exactement le piège que beaucoup d’employés ont découvert trop tard.
En 2023, un salarié de Samsung a inséré des données internes dans l’IA. Ces informations ont ensuite circulé en dehors du réseau de l’entreprise. De ce fait, la direction a immédiatement interdit l’usage du chatbot. Même si l’intention semble anodine, les conséquences peuvent être graves. Avant d’envoyer un contenu pro, demandez-vous : puis-je le diffuser publiquement ?
La santé, un sujet à manipuler avec précaution
Décrire un symptôme ou poser une question médicale à ChatGPT peut sembler inoffensif. Pourtant, c’est une erreur fréquente. Ces données touchent directement votre vie privée et peuvent resurgir dans un autre contexte.
Certes, l’IA peut reconnaître un schéma, mais elle ne remplace aucun professionnel de santé. De plus, elle conserve parfois des éléments de vos échanges. Si vous lui confiez vos antécédents médicaux, vous perdez la maîtrise sur leur usage. Il vaut mieux poser ces questions à un médecin réel. Votre intimité mérite plus qu’un chatbot.

Restez lucide face à la machine
ChatGPT est puissant, mais ce n’est pas un confident. Chaque phrase partagée entre dans un système qui n’oublie rien. À vous de juger ce que vous souhaitez exposer. Une blague privée, un détail sensible ou une info importante ? Tout peut être conservé ou analysé.
Les fournisseurs d’IA ont leur part de responsabilité, mais la vigilance doit venir de vous aussi. À mesure que ces outils se perfectionnent, les risques augmentent. Gardez donc une règle simple : si vous ne diriez pas quelque chose publiquement, ne l’écrivez pas non plus à ChatGPT.
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