OpenAI n’a plus peur des grands projets. Son patron, Sam Altman, a révélé lors d’une diffusion en direct que ses équipes travaillent sur une IA capable de mener des projets scientifiques entiers. Et ce, sans supervision humaine.
L’entreprise veut d’abord créer un assistant de recherche d’ici 2026, puis un véritable chercheur automatisé deux ans plus tard. Une ambition qui accompagne la restructuration d’OpenAI en société d’utilité publique. Altman assure que cette mutation permettra d’allier puissance financière et recherche responsable.
La nouvelle préoccupation d’OpenAI
Altman n’a pas fait cette annonce seul. À ses côtés, Jakub Pachocki, directeur scientifique d’OpenAI, a détaillé cette idée d’un « chercheur IA » à même de concevoir, tester et analyser ses propres expériences. OpenAI affirme que ses modèles actuels égalent déjà les meilleurs résultats humains lors de compétitions comme les Olympiades internationales de mathématiques.
Leur force réside dans le temps de réflexion accordé aux modèles. Aujourd’hui, une IA peut réfléchir pendant environ cinq heures sur une tâche. OpenAI veut multiplier cette durée, afin que les systèmes puissent consacrer des jours entiers à une seule recherche. Pachocki imagine même allouer la puissance de calcul d’un centre de données complet à un problème scientifique unique. Une idée un peu folle, mais qui pourrait accélérer des découvertes dans la médecine, la physique ou le climat.
Ces progrès ouvrent la voie à une collaboration inédite entre humains et machines. Les chercheurs humains pourraient se concentrer sur la créativité et l’analyse, pendant que l’IA s’occuperait du travail de laboratoire. Pachocki évoque aussi la possibilité d’une « superintelligence », un système plus intelligent que les humains dans de nombreuses tâches.
Pour concrétiser cette vision, OpenAI a changé de structure. L’entreprise quitte son statut d’organisme à but non lucratif pour devenir une société d’utilité publique. Ce changement lui permet de lever davantage de fonds et de soutenir son plan. Celui de déployer 30 gigawatts d’infrastructures informatiques, soit environ d’1 400 milliards de dollarsinvestissement.
La Fondation OpenAI, qui conserve 26 % du capital, encadrera la direction scientifique et investira 25 milliards de dollars dans l’usage de l’IA pour traiter certaines maladies. Altman explique que cette refonte était indispensable pour suivre le rythme d’un projet aussi exigeant.
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