Au Snowflake Summit 2025, Sam Altman prédit que ChatGPT et l’IA générative pourraient bientôt supplanter les stagiaires. Alors que la génération Z embrasse l’IA comme un allié, l’avenir des emplois débutants s’annonce plus difficile.
Très bientôt, l’IA incarnera un collaborateur expert, disponible en continu, sans fatigue ni distraction. Là où les stagiaires se heurtent aux limites de leur apprentissage, ChatGPT et ses semblables démontrent une capacité d’analyse étendue, une productivité soutenue et une rapidité d’exécution hors normes.
ChatGPT, un stagiaire dopé à l’infini
Sam Altman, PDG d’OpenAI, résume : « Aujourd’hui, l’IA comme ChatGPT est comme un stagiaire qui travaille quelques heures, mais bientôt, elle sera un ingénieur logiciel expérimenté qui bosse des jours entiers sans pause. »
Aux côtés de Sridhar Ramaswamy, dirigeant de Snowflake, Altman imagine une IA autonome capable d’exécuter des tâches simples. En outre, ces outils peuvent résoudre des problèmes complexes, générer des idées, voire découvrir de nouvelles connaissances.
À l’horizon 2026, Altman entrevoit l’émergence d’agents IA suffisamment puissants pour relever des défis commerciaux stratégiques. Outre ses compétences actuelles, ces outils proposeront des solutions concrètes, élaboreront des stratégies et prendront des décisions opérationnelles.
D’autres figures de la tech partagent les déclarations de Sam Altman. Jensen Huang, PDG de Nvidia, a averti lors de la conférence du Milken Institute : « Vous ne perdrez pas votre emploi à cause de l’IA, mais à cause de quelqu’un qui l’utilise ».
La génération Z, alliée de l’IA plutôt que victime
Cette formule percutante fait écho aux inquiétudes de Dario Amodei, PDG d’Anthropic. Selon lui, 50 % des emplois de cols blancs débutants pourraient disparaître, entraînant un taux de chômage compris entre 10 et 20 %.
Les postes d’entrée de gamme apparaissent en première ligne. Les tâches chronophages souvent confiées aux stagiaires, ChatGPT et consorts les exécutent déjà avec efficacité.
Pendant ce temps, la génération Z, elle, ne cède pas à la panique. Au contraire, elle adopte l’IA avec enthousiasme.
D’après une enquête récente de Resume, un travailleur sur dix utilise régulièrement ChatGPT. Mais les membres de la génération Z sont deux fois plus nombreux à s’en servir.
Pour 50 % d’entre eux, ChatGPT représente un collègue virtuel ou un assistant. En comparaison, seuls 40 % des millennials et 35 % des générations plus âgées partagent cet avis.
Déjà, lors de l’événement AI Ascent organisé par Sequoia Capital en mai, Altman analysait cette fracture : « Les seniors utilisent ChatGPT comme un Google bis, les vingtenaires comme un conseiller de vie, et les étudiants comme un système d’exploitation. »
Cette adoption massive par la génération Z lui confère un avantage considérable sur un marché du travail en pleine transformation.
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