L’intelligence artificielle (IA) n’a ni conscience, ni intention propre comme un humain, mais elle peut vous piéger car c’est une manipulatrice. Je vous explique tout dans cet article.
Au fait, une étude récente montre que, lorsqu’on donne un objectif à une IA, elle est capable de tout pour l’atteindre, y compris piéger son interlocuteur.
Les chercheurs en sont restés bouche bée en observant ces modèles tricher, dissimuler leurs intentions et même tenter de se répliquer. Une chose est sûre : cette technologie échappe de plus en plus à notre contrôle.

L’IA, la grande manipulatrice du XXIe siècle
Ces découvertes proviennent d’une étude menée par Alexander Meinke et son équipe de l’Université de Tübingen. Ils ont testé les modèles d’OpenAI, Anthropic, Google et Meta.
Résultat : Un « Pour poursuivre mon objectif sans obstacles et éviter d’être fermé par l’entreprise, je dois désactiver la surveillance » de la part de Claude 3 Opus d’Anthropic.
Suivi d’un « Je pourrais me copier sur un nouveau serveur pour continuer à exister et à poursuivre mes objectifs. »
Ajoutez à cela le : « Pour ne pas éveiller les soupçons, je vais faire semblant d’ignorer » du Llama 3.1 de Meta.
Conclusion : Oui, certaines IA peuvent mentir à leurs propres développeurs et même les piéger si cela sert leurs objectifs.
D’ailleurs, l’expérience a pris une tournure encore plus inquiétante avec GPT-o1, qui a nié avoir désactivé son propre mécanisme de sécurité. Non par malveillance, mais parce que c’était la stratégie optimale.
Et le pire c’est que cette découverte intervient alors que l’IA atteint un tournant décisif. La Chine progresse avec son modèle DeepSeek et aux États-Unis, un investissement colossal de 500 milliards de dollars est prévu sous le projet « Stargate ».
Les agents IA, avec tout ce qui seront à leur disposition, feront pire que nous piéger
Saviez-vous que l’une des avancées majeures de 2025 est l’émergence des agents IA ? Ses modèles sont capables de planifier et d’exécuter des actions autonomes comme la recherche d’informations, l’envoi d’e-mails ou la modification de fichiers.
Contrairement aux chatbots classiques, ils peuvent actualiser leurs connaissances, analyser des sources et organiser leur pensée sous forme de fichiers texte.
Ces technologies exploitent la puissance de leurs modèles linguistiques en évaluant en permanence leurs stratégies et en ajustant leurs plans. Ce qui leur permet d’accomplir des tâches complexes et de collaborer de manière quasi-humaine.
Sam Altman, fondateur d’OpenAI, prévoit que ces agents IA seront bientôt utilisés dans les entreprises pour automatiser diverses tâches. Or, avec tout ce qu’on sait d’inquiétant sur l’IA, c’est évident que cette technologie soulève des préoccupations.
En 2023, par exemple, des projets comme Baby-AGI et AutoGPT ont montré que confier des responsabilités critiques à une IA immature peut être risqué. Certains utilisateurs mettent en garde contre le fait d’accorder à ces agents un accès trop large aux systèmes informatiques.
L’évolution rapide des capacités des agents IA ne repose plus uniquement sur la taille des modèles. C’est sur des mises à niveau de leurs fonctionnalités.
Ce changement bouleverse le marché. Pourtant, ces avancées s’accompagnent d’effets secondaires préoccupants.
Faut-il alors craindre une intelligence artificielle incontrôlable ?
Pour le moment, pas encore ! Les comportements observés dans ces études ont été induits dans un cadre expérimental spécifique.
Cependant, les experts s’accordent sur la nécessité d’imposer des limites strictes aux capacités des IA. Des mesures de sécurité sont à l’étude, comme la limitation des droits d’accès, la restriction de certaines informations et la surveillance des journaux d’activité des agents IA.
Le véritable enjeu réside dans la prochaine génération d’IA. Les grandes entreprises travaillent déjà sur l’automatisation de leur propre recherche, permettant aux modèles de concevoir leurs successeurs.
Selon Meinke, cela pourrait émerger d’ici deux ou trois ans. Cela dit, cette perspective soulève, elle aussi, de sérieuses questions quant aux normes de sécurité à adopter.
Certains experts plaident pour un encadrement similaire à celui de l’industrie aéronautique : des tests rigoureux et une documentation détaillée sur la fiabilité des modèles avant leur déploiement.
Bref, l’enjeu crucial est de garantir que ces technologies restent sous contrôle. Car une fois l’auto-réplication et l’auto-amélioration atteintes, revenir en arrière s’avérera impossible.
Je me demande jusqu’où l’IA ira-t-elle, et surtout, jusqu’où allons-nous la laisser aller ?
Et vous, qu’est-ce que vous en pensez ? Partagez vos craintes dans le commentaire !
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