Un espion a créé un faux profil sur LinkedIn en utilisant une photo créée grâce à l’intelligence artificielle. Ainsi, il a pu entrer en contact avec de nombreux politiciens américains…
Révolu est le temps où les espions se cachaient dans les parkings pour surveiller leurs cibles. Aujourd’hui, il est bien plus efficace d’utiliser un simple ordinateur pour pratiquer l’espionnage par le biais des réseaux sociaux. Ainsi, les Etats-Unis et l’Europe se méfient particulièrement des espions chinois qui créent de faux profils sur la plateforme LinkedIn.
Selon un rapport de l’Associated Press, un espion a récemment franchi une nouvelle étape en utilisant une photo générée par l’intelligence artificielle afin de parfaire son faux profil. Plus précisément, c’est la technologie des » GAN » ou Generative Adversial Networks qui a été utilisée pour créer le faux profil de Katie Jones.
LinkedIn : les GAN utilisés à des fins de manipulation
For a while now people have been worrying about the threat of “deepfakes,” AI-generated personas that are indistinguishable, or almost indistinguishable, from real live humans. I think I may have caught an example of one in the wild:https://t.co/yvZbK8RoQt pic.twitter.com/4FaNqtivEY
— Raphael Satter @ RightsCon (@razhael) 13 juin 2019
Cette technologie a gagné en popularité grâce à sa capacité à créer de faux visages bluffants de réalisme. Le site » ThisPersonDoesNotExist.com « est d’ailleurs entièrement dédié à cette pratique troublante. De nombreux experts redoutaient que les GAN soient utilisés à des fins de manipulation, et cette affaire démontre qu’ils ne s’étaient pas trompés…
Même si un espion pourrait tout simplement utiliser une photo issue d’une banque d’images ou d’un réseau social, l’utilisation de l’IA permet d’ajouter une couche de protection et de crédibilité à son faux profil. Cette image étant unique, il est impossible de remonter jusqu’à sa source en utilisant la recherche d’image de Google…
En utilisant son faux profil, » Katie Jones » a pu se connecter à de nombreux politiciens américains via LinkedIn. Parmi les victimes qu’elle est parvenue à tromper, on compte par exemple un assistant de sénateur, un assistant de secrétaire d’Etat, ou encore l’économiste Paul Winfree candidat pour un siège à la Federal Reserve.
Cette étonnante histoire prouve que l’intelligence artificielle peut bel et bien être utilisée à des fins malicieuses. Comme toutes les technologies, elle est en passe d’être adoptée et exploitée par les criminels du monde entier…
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