La France dévoile sa stratégie pour une armée 100% robotisée d’ici 2040 ! Les premiers soldats robots terrestres seront déployés dès 2027 ! Toutefois, le projet n’est pas de remplacer totalement les soldats humains, mais de les épauler avec des machines…
La guerre, « c’est une chose trop grave pour la confier à des militaires » disait Georges Clemenceau.
De son côté, Paul Valéry estimait que la guerre « est le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent, mais ne massacrent pas ».
Depuis le début de l’humanité, on estime que la guerre a tué près d’un milliard de personnes. Rien que depuis 1900, on compte plus de 187 millions de morts liés aux conflits armés.
Pourquoi continuer à envoyer les hommes s’entretuer pour des intérêts géopolitiques, quand on peut laisser des robots s’affronter… ou du moins déployer nos robots pour tuer les soldats ennemis.
Telle est la stratégie de la France pour le futur ! À l’heure où de nombreux pays réfléchissent encore au déploiement de robots de combat, notre gouvernement prévoit déjà une armée 100% robotisée.
Une feuille de route très concrète a été élaborée pour atteindre ce but. Le ministère des Armées envisage la création d’un système robotique totalement prêt pour le champ de bataille d’ici 2040.
L’AFP cite des hauts responsables militaires et des acteurs du secteur de la défense impliqués dans les tests de systèmes autonomes réalisés en continu.
Les premiers robots soldats déployés dès 2027
Toutefois, il ne sera pas nécessaire d’attendre 15 ans pour découvrir les soldats robots arborant la bannière tricolore.
Selon le General Bruno Baratz, commandant du combat futur de l’Armée de Terre, les premiers robots de guerre terrestres seront opérationnels d’ici moins de trois ans !
Il explique que « nous anticipons le déploiement de systèmes évolués avec une utilité pratique pour nos éléments de combat bien avant 2040 ».
Pour cause, l’heure est grave. Face à la dégradation des relations diplomatiques et au déclenchement de conflits partout dans le monde, il y a urgence.
Un test grandeur nature réalisé à Paris
Le calendrier ambitieux a été réaffirmé pendant la troisième édition du défi CoHoMa : Collaboration Homme-Machine. Cet exercice vise à intégrer les plateformes robotiques dans les structures militaires du futur.
L’événement s’est tenu dans un complexe situé à l’ouest de Paris, et des plateformes autonomes équipées de diverses solutions de mobilités ont été mises à l’épreuve.
Dotées de jambes, de roues, et de systèmes de suivi, les machines ont manœuvré à travers des terrains contestés et surmonté des obstacles artificiels.
Elles ont été confrontées à diverses simulations de champ de bataille. Les robots devaient par exemple s’échapper de pièges improvisés, effectuer des missions de reconnaissance, ou tenir le terrain contre des ennemis imaginaires.
Selon le général Tony Maffeis, directeur de la section technique de l’Armée de Terre, les systèmes autonomes font déjà leurs preuves dans des rôles d’arrière-ligne comme la reconnaissance ou la neutralisation des explosifs.
Il explique que les robots sont « un multiplicateur de force lorsqu’ils sont utilisés pour la sécurité du périmètre et le déminage ».
Néanmoins, il reconnaît que d’importants obstacles techniques et tactiques subsistent avant que ces plateformes puissent se voir confier des missions de combat direct.
Il ajoute que « les robots doivent améliorer la létalité et la capacité de survie de nos unités, et non entraver les manœuvres ou retarder la prise de décision ».
Les participants au défi CoHoMa ont souligné le besoin de sortir les robots du laboratoire pour les déployer dans le monde réel.
L’ingénieur Baptiste Lepelletier a noté que l’exercice est essentiel pour connecter les concepts de développement avec un usage concret.
Selon lui, ceci « nous force à tester les systèmes autonomes sous facteurs de stress liés au combat ».
L’essor des robots hybrides terrestres et aériens
Même si les premiers tests de soldats robots ont commencé en 2021, le développement a fortement accéléré et a été influencé par les leçons tirées de la guerre en Ukraine.
Ce conflit a notamment démontré le rôle révolutionnaire des drones bon marché dans les opérations cinétiques et la reconnaissance.
Au contraire, les robots terrestres sont à la traîne en termes de complexité, de rentabilité et de déploiement tactique.
Comme l’explique Pierre Schill, chef d’état-major de l’Armée de terre, « les systèmes robotiques terrestres prolifèrent en Ukraine, mais leur intégration opérationnelle demeure naissante ».
Pour cause, « leur complexité et leur dépendance à l’intelligence en temps réel font qu’ils ne peuvent pas fonctionner de manière autonome ».
Ainsi, « une intégration avec des plateformes ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) basées sur les drones est essentielle ».
La célèbre entreprise de défense Thales a présenté un prototype offrant une capacité intégrée de lancement de drone.
Elle permet au robot terrestre de déployer un drone de reconnaissance pour cartographier le terrain et détecter les dangers à l’avance.
De telles solutions hybrides soulignent l’emphase croissante sur l’intégration robotique multi-domaine entre les composants aériens et terrestres.
Une armée 100% robot en 2040 ?
Même si le déploiement en combat reste un objectif à long terme, l’application immédiate de ces systèmes sera concentrée sur le support logistique.
La première vague de robots sur le champ de bataille sera probablement constituée de convois autonomes et de mules robotiques à des fins d’automatisation logistique.
Les innovations présentées lors des précédents défis CoHoMa ont déjà été implémentées, et des projets encore plus révolutionnaires sont prévus pour la suite.
La doctrine française sur la robotique militaire évolue vers un partenariat entre humain et machine, avec des systèmes autonomes complétant les humains plutôt que de les remplacer.
Nous allons prioriser la protection des troupes, le tempo opérationnel et l’utilité tactique. La route vers 2040 semble complexe, mais la robotique pourra épargner de nombreuses vies dans nos rangs !
Une question demeure : est-il vraiment moral d’envoyer des machines combattre les armées humaines de pays ayant moins de ressources ?
Et vous, qu’en pensez-vous ? Êtes-vous pour ou contre l’utilisation des robots militaires ? Pensez-vous que l’armée française atteindra son objectif de robotisation totale pour 2040 ? Partagez votre avis en commentaire.
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