À l’occasion de la Journée de la gastronomie durable, célébrée le 18 juin, un artiste néerlandais a imaginé une façon audacieuse d’exploiter l’intelligence artificielle pour promouvoir une alimentation plus saine et respectueuse de l’environnement. Jeroen van der Most, pionnier dans le domaine de l’art IA, a conçu une installation baptisée « The Vegetable Vendetta » pour mettre en lumière les défaillances du système alimentaire actuel et proposer des solutions.
La domination des géants de l’agroalimentaire
Aujourd’hui, l’industrie agroalimentaire est largement dominée par quelques multinationales disposant de budgets marketing colossaux. Ces grandes entreprises inondent les consommateurs de publicités vantant des produits souvent trop gras, trop sucrés et ultra-transformés. Face à cette promotion agressive, les petits producteurs locaux, proposant pourtant des alternatives plus saines et durables, peinent à se faire entendre.
C’est pour rééquilibrer les forces en présence que Jeroen van der Most a conçu son installation. Grâce à l’IA, « The Vegetable Vendetta » génère des films publicitaires mettant en scène… des légumes ! Avec un simple scanner, l’image d’un brocoli ou d’une pomme de terre est capturée. Les algorithmes entrent alors en action pour créer des vidéos dignes des plus grandes campagnes publicitaires, avec des décors absolument somptueux et une mise en scène des plus soignées.
Ainsi paré des atours de la séduction, l’humble légume se retrouve propulsé au cœur d’un univers glamour, habituellement réservé aux marques prestigieuses.
Démocratiser la création visuelle
Au-delà de la dénonciation amusante, cette œuvre vise à démontrer le potentiel démocratisant de l’IA dans la création visuelle. Grâce aux progrès de l’intelligence artificielle, de petits acteurs pourront bientôt accéder à des moyens de production audiovisuelle jusqu’ici réservés aux majors.
Si l’IA soulève des interrogations légitimes concernant l’avenir de la création humaine, l’installation de Jeroen van der Most illustre également ses immenses possibilités. En rendant accessible la production d’images et de vidéos de qualité, cette technologie pourrait bien redistribuer les cartes dans le champ de la promotion des produits alimentaires, au bénéfice de notre santé, et de notre planète.
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