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La NASA inaugure un supercalculateur plus économe en énergie

Jeudi 22 août, la NASA a inauguré le lancement d'un nouveau supercalculateur modulaire au centre de recherche Ames, au coeur de la Silicon Valley. Ce dernier utilise beaucoup moins d'électricité et d'eau que les modèles précédents. Il permettra d'effectuer des simulations complexes plus rapidement.

Les progrès en matière de simulation sont soutenus par l'évolution des supercalculateurs. Cependant, ces engins, particulièrement utiles aux travaux des chercheurs, consomment de grosses quantités d'électricité et d'eau pour les refroidir.

Consciente de cette problématique, la NASA a commandé son dernier supercalculateur auprès d'HPE. L'équipementier américain a mis au point l'architecture qui permettra de réaliser des simulations complexes en temps record.

Nommé Aitken, en référence à l'astronome américain Robert Grant Aitken, l'engin peut atteindre jusqu'à 3,69 pétaflops de performance théorique. Il dispose de 221 To d'espace de stockage, il a 1 150 nœuds et 46080 cœurs. Le tout repose sur un système HPE SGI 8600 alimenté par des processeurs Xeon seconde génération.

Une architecture modulaire

Le supercalculateur est installé au sein du centre de calcul modulaire d'Ames. En collaboration avec HPE, la NASA a adopté une approche MDC ou Module Data Center. Concrètement, l'agence spatiale américaine peut ajouter ou soustraire des modules de serveurs, afin d'ajuster les capacités et la puissance d'Aitken. L'appareil supporte jusqu'à 16 extensions.

Pour la NASA, le principal intérêt n'est pas écologique, mais économique. Aitken combine un système de refroidissement à air et liquide. Le premier utilise à la fois l'air de la baie de San Francisco et des ventilateurs. Le second vise à réduire la température des processeurs.

Ainsi, cela supprime le besoin de l'installation d'une tour de refroidissement et la consommation de millions de litres d'eau.

La NASA veut réduire sa facture d'eau et d'électricité

Aitken a été inspiré par le prototype Electra construit en 2016. Ce supercalculateur basé sur la même approche a permis d'économiser 2 millions de kWh en 2018, l'équivalent de la consommation d'énergie annuelle de 120 logements ou de 8 000 réfrigérateurs, selon la métropole de Lyon. L'agence américaine assure avoir réduit le besoin en eau de 11 millions de litres sur la même année.

Le nouveau supercalculateur sera utilisé par 1500 chercheurs et ingénieurs à travers les États-Unis. Il servira principalement à simuler l'alunissage lors de la prochaine mission lunaire Project Artemis. Cependant, des scientifiques le mettront à contribution afin d'imaginer des drones quadcopters plus efficaces ou encore émuler l'intérieur du soleil.

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