Une femme en train de manipuler un hologramme avec ses mains

Manipuler un hologramme avec vos mains, comme dans les films ? Ce sera bientôt possible

Personne n’a jamais réussi à créer un vrai hologramme. Certaines entreprises ont bien tenté le coup, en créant des projections 3D qu’on appelle à tort des hologrammes. Mais aucune n’a permis une interaction directe, à la manière de ce que l’on observe dans les films… jusqu’à récemment.

Une équipe de chercheurs de l’Université publique de Navarre affirme avoir franchi ce cap en développant une technologie d’affichage volumétrique. C’est-à-dire des hologrammes tridimensionnels que l’on peut manipuler directement avec les mains.

Ce dispositif innovant permet non seulement de visualiser des objets en 3D. Mais également de les saisir et de les déplacer, à la manière dont on déplace des icônes sur un écran de smartphone. 

Pourquoi personne n’a jamais pu créer un hologramme manipulable ?

Traditionnellement, les écrans volumétriques s’appuient sur une feuille oscillante appelée « diffuseur ». Le principe repose sur la projection rapide d’images à différents moments de l’oscillation. Ce qui crée l’illusion d’un objet en volume lorsqu’il est perçu par l’œil humain. 

Une femme qui visualise un objet en forme de cœur en 3D

Toutefois, ces dispositifs, bien qu’efficaces pour produire des graphismes 3D réalistes, ne permettent pas d’interaction physique directe. Le principal obstacle réside dans la rigidité du diffuseur. 

Selon les chercheurs, si ce composant entre en contact avec une main en mouvement pendant son oscillation rapide, il risque non seulement d’être endommagé, mais également de causer des blessures

C’est la raison pour laquelle ces écrans sont généralement protégés sous un dôme de sécurité. Ainsi, l’interaction est uniquement  possible de manière indirecte. 

Par exemple, via une souris 3D, un système de pointage. Ou encore des caméras de suivi de mouvement traduisant les gestes de l’utilisateur par l’intermédiaire d’un avatar, comme le précise la première auteure, Élodie Bouzbib, dans une vidéo explicative.

Comment l’équipe a réussi là où beaucoup d’autres ont échoué ?

YouTube video

Pour contourner ces limites, l’équipe de recherche a mis au point une nouvelle version du diffuseur. Celle-ci est composée de bandes élastiques placées côte à côte. 

Ce système flexible permet aux utilisateurs d’insérer leurs doigts entre les bandes pendant que l’écran est en mouvement. En contrepartie, l’élasticité du matériau provoque une déformation des graphismes, que l’équipe a su compenser grâce à des ajustements d’image en temps réel.

Grâce à cette approche, il est devenu possible de manipuler les éléments virtuels de façon naturelle. Les utilisateurs peuvent, par exemple, saisir un cube entre le pouce et l’index pour le faire pivoter, ou simuler la marche en plaçant l’index et l’annulaire sur une surface tridimensionnelle. 

Vous vous demandez sûrement à quoi un hologramme manipulable avec les mains servirait. Et bien, cette avancée ouvre la voie à des usages concrets dans des environnements pédagogiques. Salles de classe, ou culturels, à l’image des musées. 

Les représentations 3D manipulables pourraient, par exemple, être utilisées pour visualiser et assembler les pièces d’un moteur dans le cadre d’un cours. Ou encore offrir aux visiteurs de musée la possibilité de manipuler virtuellement des objets historiques ou artistiques, enrichissant ainsi l’expérience.

Les travaux de l’équipe seront présentés lors de la Conférence 2025 sur les facteurs humains dans les systèmes informatiques, qui se tiendra à Yokohama, au Japon, du 26 avril au 1er mai.

Alors, qu’est-ce que vous en dites ? Plutôt impressionnant non ? 

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