Les réseaux sociaux n’en peuvent plus ! Le style Ghibli à toutes les sauces, généré par ChatGPT, commence sérieusement à lasser. Depuis le lancement du nouvel outil d’OpenAI, une avalanche d’images aux couleurs pastel et aux traits doux envahit nos fils d’actualité. Mais derrière cette tendance virale, jusqu’où peut aller l’IA dans l’appropriation des styles artistiques ?
Le 25 mars, OpenAI a sorti du four son tout dernier générateur d’images boosté par GPT-4o. En deux temps trois mouvements, il permet de recréer des univers dignes du Studio Ghibli, avec cette esthétique si reconnaissable. Les paysages enchanteurs, les visages expressifs, les jeux de lumière poétiques… Mais ensuite, un raz de marée de créations a inondé les réseaux.
Et après l’émerveillement initial, la lassitude s’est fait entendre. Trop d’IA Ghibli tue l’IA Ghibli, et les critiques ne se sont pas fait attendre. Ils viennent aussi bien des artistes que des utilisateurs fatigués de voir leur feed noyé sous ces images.
L’explosion du style Ghibli made by ChatGPT
Depuis qu’OpenAI a lancé son dernier générateur d’images, nous avons tous vu la vague déferlante d’illustrations façon Studio Ghibli partout sur le web.
Dès que les internautes ont compris qu’ils pouvaient recréer l’univers de Hayao Miyazaki avec une simple requête, les hashtags #GhibliStyle et #AIGhibli se sont répandu une traînée de poudre. Instagram, Reddit, X … impossible d’y échapper.
Même Sam Altman, le PDG d’OpenAI, a également changé sa photo de profil pour une version Ghibli de lui-même.
Sauf que très vite, les critiques ont fusé. D’abord, celles des artistes qui dénoncent un pillage pur et simple du style Ghibli, sans autorisation ni compensation. Ensuite, celles des utilisateurs eux-mêmes qui, après une overdose d’images similaires, commencent à décrocher.
Le problème avec ce genre de tendance, c’est qu’elle va trop vite, trop fort. Au début, c’est fun ! Bien sûr, voir Elon Musk en héros Ghibli ou les films cultes façon Totoro, c’est fascinant. Mais à force de voir la même patte visuelle appliquée à tout et n’importe quoi, la magie disparaît.
Ajoutez à cela un petit scandale ! Après des critiques sur l’usage abusif du style Ghibli, OpenAI a dû freiner l’accès gratuit à son générateur. Sam Altman a reconnu que le lancement avait été un peu précipité.
Miyazaki, le grand opposant à l’IA
Et puis, il y a la question éthique. Hayao Miyazaki lui-même a toujours détesté l’idée d’une IA dans l’art. Je me souviens de cette vidéo culte de 2016 qui le montre réagir avec dégoût à une animation générée par une machine. Il y déclare que ces créations sont une « insulte à la vie elle-même ».
Alors, voir son style être absorbé par ChatGPT, une IA, sans son consentement, ça passe mal ; et pour les puristes, c’est une trahison pure et simple de l’âme du Studio Ghibli.
Mais bien sûr, comme toutes les tendances virales, celle-ci finira par s’essouffler. Espérons-le. Pour l’instant, c’est un gros sujet de débat dans l’industrie. Des artistes, comme Karla Ortiz, poursuivent déjà des entreprises d’IA en justice pour violation de droits d’auteur.
Et vous, toujours hypé par le Ghibli façon ChatGPT, ou déjà en train de scroller pour éviter ces images ? Partagez vos avis en commentaire !
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