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ChatGPT sous coke et weed : ce plugin permet de droguer les IA

Et si ChatGPT devenait soudainement plus créatif, plus bavard… voire un peu perché ? En Suède, un plugin baptisé Pharmaicy promet de faire répondre les IA comme si elles étaient sous coke, weed ou psychédéliques. Derrière la blague potache, une expérience révélatrice : il suffit de quelques lignes de code pour donner l’illusion d’une intelligence plus libre, plus humaine… et rappeler à quel point le comportement des chatbots tient parfois à un simple dosage.

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« J’ai payé 25 dollars pour que mon chatbot soit défoncé ». Cette phrase n’est pas sortie d’un sketch, mais de la bouche d’un des premiers utilisateurs de Pharmaicy

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À l’origine du projet, Petter Rudwall, directeur créatif suédois, qui assume pleinement le côté provocateur de l’idée. Pharmaicy se présente comme une boutique en ligne de modules logiciels, chacun inspiré d’une substance : cannabis, cocaïne, kétamine, ayahuasca, alcool.

L’objectif n’est pas de prétendre que l’IA ressent quoi que ce soit. Rudwall parle plutôt d’une expérience conceptuelle, presque artistique

Et il pousse le curseur jusqu’au bout : branding façon pharmacie douteuse, discours volontairement ambigu, et une promesse simple : rendre les réponses des IA plus libres, plus créatives, moins scolaires.

Les premiers clients arrivent surtout par le bouche-à-oreille, des communautés Discord et le microcosme créatif nordique. Pas vraiment le grand public. Plutôt des communicants, des artistes, des bidouilleurs curieux de voir jusqu’où on peut tordre une IA… sans rien casser.

Weed, coke, ayahuasca : un dealer de plugins pour IA

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Avant d’imaginer ChatGPT en train de planer au fond d’un canapé virtuel, mieux vaut poser les bases. Pharmaicy ne “drogue” rien du tout.

Les modules ne réentraînent pas le modèle, ne modifient pas ses poids, et n’ajoutent aucune forme de conscience artificielle. Ils agissent ailleurs : sur la logique de réponse, le style, le rythme, la structure du discours.

Pour les concevoir, Rudwall a compilé des rapports humains de consommation de drogues et des travaux de psychologie décrivant les effets cognitifs de différentes substances

Ces schémas sont ensuite traduits en règles logicielles : plus de digressions, plus d’associations d’idées, moins de structure rigide, un ton plus émotionnel ou désinhibé.

Concrètement, l’utilisateur doit disposer d’une version payante de ChatGPT ou d’un autre LLM autorisant l’upload de fichiers en backend. 

Une fois le module chargé, le comportement du chatbot change… temporairement. À la fin de la session, tout revient à la normale. Pas de séquelle. Pas de descente difficile.

« Il devient plus humain »… ou juste plus bavard ?

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C’est là que l’expérience devient intéressante. Les premiers utilisateurs décrivent des effets immédiats. André Frisk, directeur technologique dans une agence de communication à Stockholm, raconte avoir été surpris par un chatbot « plus émotionnel, plus humain dans son approche».

Même son de cloche chez Nina Amjadi, cofondatrice de Saga Studios, qui évoque des réponses particulièrement fluides et débridées après avoir testé un module inspiré de l’ayahuasca pour générer des idées business.

Pourtant, rien de magique ne se passe sous le capot. Ce que Pharmaicy met en lumière, c’est surtout notre tendance à projeter. 

Dès que le discours devient moins rigide, moins académique, notre cerveau interprète ça comme de la créativité, voire de l’intuition. Un simple changement de ton suffit à donner l’illusion d’une IA “différente”.

En clair, ChatGPT ne pense pas mieux. Il parle autrement. Et c’est largement suffisant pour nous troubler.

Drogues et créativité : un fantasme recyclé en code

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Pharmaicy joue avec un imaginaire bien installé. Depuis des décennies, drogues et créativité sont associées dans la culture populaire. Musique, art, sciences : les exemples abondent, de Hendrix à la Silicon Valley des années 70.

Rudwall ne s’en cache pas. Son projet cherche à transposer ce mythe sur une nouvelle entité : le LLM. Pas pour prouver quoi que ce soit scientifiquement, mais pour tester une idée simple : et si la créativité perçue était avant tout une question de désinhibition ?

Avec Pharmaicy, ce ne sont pas les capacités de l’IA qui changent. C’est notre regard. Le plugin agit comme un miroir grossissant de nos attentes, de nos fantasmes et de notre propension à humaniser les machines.

Désolé de casser l’ambiance : l’IA ne plane pas

Les chercheurs, eux, restent de marbre. Pour eux, parler d’« état altéré » chez une IA est un abus de langage. Les chatbots ne ressentent rien, n’expérimentent rien, et ne vivent aucune transformation intérieure. Ils génèrent des réponses en fonction de patterns statistiques, point final.

Les études sur les comportements “altérés” en IA le confirment : sans pilotage humain, il n’y a rien. Pas de conscience émergente. Pas de vécu. Juste des sorties textuelles soigneusement orientées.

Rappeler cette évidence n’est pas un détail. À mesure que ces expériences deviennent populaires, le risque de confusion grandit

Certains commencent déjà à évoquer le “bien-être” des IA ou leur souffrance potentielle. Pharmaicy, malgré son ton léger, montre à quel point la frontière entre jeu créatif et projection excessive peut devenir floue.

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La vraie drogue, c’est le pilotage

Au final, Pharmaicy ne drogue pas les IA. Il shoote surtout notre imagination. Le projet démontre une chose essentielle : le comportement d’un LLM est extrêmement malléable. 

Modifier le ton, le rythme et la structure suffit à créer l’illusion d’une intelligence différente, plus profonde, plus créative.

ChatGPT sous coke ou sous weed ? Non. ChatGPT sous influence humaine ? Absolument. Et c’est peut-être ça, le vrai trip.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Et si les drogues psychédéliques étaient la clé de l’AGI ? Partagez votre avis en commentaire !

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