Dans une crypte autrichienne, un chapelain momifié depuis près de 300 ans cachait un secret pour le moins inattendu. Tout commence par les fesses de la momie… Il s’agit d’une technique d’embaumement artisanale, digne d’un manuel de bricolage médiéval, qui a laissé bouche bée les scientifiques.
Des momies, on en a vu dans les musées, les films, et même quelques jeux vidéo. Mais celle de ce vicaire aristocratique autrichien, bat des records d’originalité. Découvert dans une petite église nord-autrichienne, son corps a défié la décomposition. C’est grâce à une méthode d’embaumement encore jamais documentée, avec des copeaux de bois, de tissu et de voies peu conventionnelles pour conserver un corps intact. Notamment par les fesses de la momie.
Un embaumement DIY par les fesses de la momie
Pendant près de 300 ans, un vicaire autrichien momifié reposait dans une crypte. Et il gardait bien son secret jusqu’à ce que des scientifiques mettent le doigt sur une méthode d’embaumement jamais vue auparavant. Je vous emmène donc à Saint-Thomas am Blasenstein, un petit village du nord de l’Autriche ; où se trouve une momie remarquablement bien conservée.
À première vue, on pensait qu’il s’agissait du corps naturellement momifié de Franz Xaver Sidler von Rosenegg. Ce dernier était un chapelain aristocratique mort en 1746 à 37 ans. Surnommé « le chapelain séché à l’air », il semblait avoir été préservé par les conditions ambiantes.
Le Dr Andreas Nerlich, pathologiste à l’Université Ludwig Maximilian de Munich, et son équipe ont donc commencé à analyser la momie. Ils ont vite compris qu’il ne s’agissait pas d’une simple préservation naturelle. Le torse du défunt était incroyablement bien conservé, sans signes de décomposition interne. Et cela, malgré presque trois siècles dans une crypte.
Par contre, il n’y avait aucune trace des incisions habituelles utilisées pour embaumer un corps de von Sidler. Ainsi, les scientifiques ont découvert que des matériaux avaient été insérés via les fesses de la momie.
À l’intérieur de l’abdomen, ils ont retrouvé un mélange de copeaux de bois (sapin et épicéa), de petites brindilles, de fragments de tissu (lin, chanvre), et même une pincée de chlorure de zinc. C’est une substance bien connue pour ses propriétés desséchantes. Ce cocktail improbable a donc agi comme une éponge, absorbant les liquides corporels et ralentissant la décomposition.
Alors, que pensez-vous de cette méthode d’embaumement artisanale version 1746 ? Partagez vos avis dans les commentaires !
Que nous disent les résultats de l’enquête scientifique ?
Pour percer tous les secrets de cette conservation, les chercheurs ont procédé au scan, autopsie ciblée, datation au radiocarbone, analyse des isotopes, toxicologie… Par conséquent, ils ont scientifiquement confirmé que le corps est bien celui de von Sidler, âgé de 35 à 45 ans au moment de sa mort, fidèle aux archives historiques.
🔍 A fascinating study of an Austrian mummy has unveiled an unprecedented embalming technique! This mysterious find from a church crypt continues to challenge our understanding of ancient practices. 🏺✨ #Archaeology #HistoryMysteries #AustrianMummy pic.twitter.com/RcvLM5cSnT
— Chaos Insider (@Chaos_Insider) May 2, 2025
Par ailleurs, les analyses ont révélé que ce vicaire autrichien avait une alimentation de bonne qualité pour son époque. Ainsi, des céréales, des produits animaux et poissons d’eau douce figuraient régulièrement à son menu.
En revanche, la fin de la vie de von Sidler semble avoir été marquée par des pénuries, sans doute liées à la guerre de Succession d’Autriche. Son style de vie sédentaire, son tabagisme chronique et des traces de tuberculose sont également apparus au scanner.
Dans le corps momifié de von Sidler, les chercheurs ont aussi trouvé une perle de verre. Percée aux deux extrémités, elle aurait pu appartenir à un accessoire vestimentaire monastique, égaré accidentellement dans la cavité pendant l’embaumement.
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