La crise des airbags défectueux de la marque Takata continue de s’aggraver. Le mardi 25 juin 2025, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a ordonné l’immobilisation de 800 000 véhicules supplémentaires.
Le nombre total de voitures interdites de circuler sur le territoire national est donc désormais de 1,7 million. Et une trentaine de marques sont concernées. Parmi lesquelles Citroën, Nissan, Volkswagen, Audi, Seat, Ferrari et tous les modèles équipés d’airbags de technologie Takata.
Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Un drame est survenu le 11 juin à Reims. Une conductrice de 37 ans est décédée lorsque l’airbag a explosé. Sa Citroën C3, fabriquée en 2014, n’était pourtant pas encore visée par l’obligation de rappel.
Au départ, les modèles ciblés par les campagnes de rappel concernaient surtout deux voitures bien précises. La Citroën C3 et la DS3, fabriquées entre 2008 et 2013. Mais à la suite des nouveaux accidents, celui de Reims n’étant pas le seul, la liste des véhicules à risque s’est considérablement élargie.
Pour info, le scandale des airbags Takata a fait en tout 18 morts en France, dont 16 dans les départements d’Outre-mer, et 25 blessés. La situation a ainsi secoué les autorités et entraîné une réaction immédiate du ministère des Transports.
Philippe Tabarot, le nouveau ministre, n’a pas attendu pour taper du poing sur la table. D’où ces immobilisations.
En métropole, ce sont tous les véhicules fabriqués avant 2012 (2011 inclus) qui doivent être mis hors circulation, en attendant la réparation. Pourquoi tant de prudence ? Parce que les airbags Takata, sous l’effet de la chaleur et de l’humidité, peuvent littéralement exploser au visage du conducteur.
Les conducteurs concernés, eux, sont invités à cesser d’utiliser leur véhicule immédiatement. Ils sont aussi priés de prendre contact avec leur concessionnaire ou un garage agréé pour programmer le remplacement de l’airbag.
Le ministère de la Transition écologique, de son côté, a appelé les constructeurs à rappeler sans délai tous les véhicules équipés d’un airbag Takata. Cela, peu importe leur date de fabrication.
Vérifiez si votre voiture a cet airbag Takata
Si vous n’avez pas encore reçu de courrier de votre constructeur, vous pouvez tout de même vérifier en ligne si votre véhicule est concerné.
Pour ce faire, vous pouvez vous rendre sur le site du constructeur. Mais la méthode la plus rapide consiste à visiter celui du ministère (ecologie.gouv.fr). Sur la page d’accueil, un article dédié recense tous les modèles concernés. Chaque marque dispose d’un lien direct vers une plateforme de vérification.
Munissez-vous de votre numéro d’identification du véhicule (VIN). C’est le code à 17 caractères inscrit sur votre carte grise, à la ligne E. Ce numéro commence souvent par VF3 ou VR3.
Une fois saisis, vous saurez immédiatement si votre véhicule fait l’objet d’un rappel. Si c’est le cas, prenez rendez-vous avec un concessionnaire ou un garagiste de la marque.
Et si votre voiture est visée par une procédure stop drive, vous êtes autorisé à le conduire jusqu’au garage pour le faire réparer. Mais attention : en cas d’accident dû à un airbag défectueux, votre indemnisation personnelle pourrait être revue à la baisse. Cela, même avec une assurance tous risques.
Si vous vous apprêtez à partir en vacances, j’imagine que l’annonce tombe mal. Cependant, le ministère des Transports assure que des véhicules de remplacement seront proposés aux automobilistes dans l’attente de la réparation.
Un arrêté ministériel devrait clarifier tout ça dans les jours à venir. En attendant, les automobilistes dont le départ en vacances est prévu début juillet doivent s’organiser rapidement.
Consultez sans délai les plateformes officielles pour vérifier la situation de leur véhicule et planifier une solution de remplacement le cas échéant.
Et vous, avez-vous vérifié si votre voiture faisait partie de la liste noire ?
Vous pensez être concerné ? Vous avez dû faire immobiliser votre voiture ? Racontez-nous votre expérience en commentaire ?
- Partager l'article :