Un deuxième patient s’est fait implanter la puce Link de Neuralink, et il est désormais capable de jouer au jeu vidéo Counter Strike par la pensée. Une vidéo impressionnante montre la manière dont il vise les adversaires à longue distance ! Le futur de l’eSport compétitif ?
Malgré la controverse, un deuxième humain s’est fait implanter la puce cérébrale de Neuralink. Le mercredi 21 août, Elon Musk a dévoilé son identité : Alex, un homme qui a perdu le contrôle de ses membres après une blessure à la colonne vertébrale.
Il a reçu la puce Link en juillet 2024, via une opération au Barrow Neurological Institute. Il a pu quitter l’hôpital dès le lendemain, et « sa récupération se passe très bien ».
Depuis lors, tout comme le premier patient Neuralink, Noland Arbauch, Alex utilise l’implant pour jouer à ses jeux d’ordinateur favoris tels que Counter Strike 2.
Grâce à Neuralink, Alex peut de nouveau jouer à CS
Auparavant, il n’avait d’autre choix que d’utiliser un contrôleur avec sa bouche : le QuadStick. Toutefois, cet accessoire lui permettait uniquement de se déplacer ou de viser. Il ne pouvait pas faire les deux simultanément, comme un joueur normal.
Autant dire qu’il était impossible pour lui d’espérer retrouver un niveau compétitif dans ces conditions. Désormais, grâce au Neuralink, il peut viser avec sa puce et se déplacer avec le QuadStick.
Il ne lui a fallu que cinq minutes pour commencer à contrôler le curseur avec son esprit. Quelques heures plus tard, il avait déjà surpassé la vitesse et la précision maximales qu’il avait atteintes avec toutes les autres technologies d’assistance.
Selon ses dires, relayés via un billet de blog, « le simple fait de courir est très plaisant, car je peux regarder d’un côté à l’autre, et je n’ai plus besoin de bouger le Quadstick à gauche et à droite ».
Il assure qu’il peut « penser où regarder et la caméra va où je veux, c’est dingue ». En guise de preuve, la startup a mis en ligne une vidéo montrant Alex utilisant l’implant pour jouer au jeu.
On le voit tirer sur un ennemi contrôlé par l’ordinateur, puis sur un autre situé plus loin, avec une aisance plutôt impressionnante. D’ailleurs, Alex a maîtrisé l’interface Link à tel point qu’il a battu le record du premier patient.
Outre les jeux vidéo, Alex utilise sa puce pour créer des designs 3D avec le logiciel CAD Fusion 360. Il a par exemple créé un support personnalisé pour le chargeur électrique de son implant Neuralink, qu’il a ensuite imprimé en 3D.
Le problème de déplacement des fils déjà résolu
À travers le même billet de blog, Neuralink explique avoir résolu un problème rencontré au moment d’implanter le premier patient, Arbaugh.
Malgré une opération réussie, près de 85% des électrodes attachées à son cerveau s’étaient déplacées et ceci avait réduit la capacité de la puce à lire les signaux neuronaux.
Même si Arbaughl peut toujours utiliser son implant efficacement, Neuralink voulait éviter que ce phénomène se répète avec Alex.
Elle a donc développé plusieurs solutions, comme de réduire le risque qu’une poche d’air se forme pendant l’opération et de placer l’implant plus profondément dans le tissu cérébral. Selon la firme, aucune rétraction de fil n’a été observée sur ce second patient.
À présent, Neuralink travaille sur des façons d’améliorer sa puce pour qu’elle offre un contrôle total des souris, claviers et manettes de jeu vidéo.
L’objectif de la firme est qu’il soit possible de choisir entre le clic droit, gauche ou central, ou de jongler entre les fonctionnalités du logiciel CAD comme le zoom, le pan ou le glisser-déposer.
Elle prévoit aussi de permettre à l’implant d’interagir avec le monde physique pour permettre aux utilisateurs de se nourrir seuls et de se déplacer indépendamment en contrôlant un bras robotique ou leur fauteuil roulant.
Pour rappel, le 1er patient souhaitait pouvoir contrôler un robot humanoïde Tesla Optimus. Ce dernier pourrait donc lui servir de corps par procuration.
Les implantés Neuralink bientôt supérieurs aux humains basiques ?
La technologie évolue très rapidement. Actuellement utile uniquement pour les personnes handicapées, elle pourrait bientôt permettre aux implantés de surpasser les joueurs n’ayant pas de puce cérébrale.
Elle pourrait par exemple offrir une capacité à viser parfaitement ou à tirer beaucoup plus rapidement qu’avec une souris ou une manette.
Dès lors, on peut s’attendre à ce que certains joueurs professionnels soient tentés de s’implanter uniquement pour rester compétitifs…
De même, la capacité à contrôler des appareils à distance ou à manipuler un puissant exosquelette pourrait conférer un avantage sur les non-implantés dans le monde réel.
Voilà pourquoi Elon Musk est convaincu que le nombre d’implantés Neuralink pourrait atteindre plusieurs millions d’ici 10 ans…
Et vous, qu’en pensez-vous ? Qu’est-ce qui pourrait vous convaincre de franchir le pas et de vous implanter une puce Neuralink ? Partagez votre avis en commentaire !
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