La société et l'électricité en 19e siècle

Vous trouvez que l’IA est surcotée ? Ce n’est rien comparé à cette tech d’il y a 100 ans

Avant que l’intelligence artificielle (IA) ne fasse tourner toutes les têtes, une autre technologie avait déjà déclenché un raz-de-marée mondial : l’électricité. 

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Dans les années 1920, cette innovation a fait rêver les foules, ruiné des fortunes et réécrit les règles de l’économie. Et si l’histoire de cette époque nous prévenait discrètement de ce qui attend l’IA ?

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Les années folles… d’électricité

Au début du siècle dernier, Wall Street ne jurait que par une seule chose : le courant. Pas celui des marchés, non, celui qui allume les ampoules. L’électricité était la star du moment, la technologie miracle censée transformer la planète. Les investisseurs se ruaient sur des noms comme General Electric, AT&T ou RCA. Chacun promettait un futur radieux fait de films modernes, de radios à la mode et de robots avant l’heure.

L’époque vibrait au son des machines. On rêvait d’usines automatisées, de travailleurs libérés et de soirées éclairées au néon. Même Lénine, depuis Moscou, en faisait un slogan politique : « Le communisme, c’est le pouvoir soviétique plus l’électrification de tout le pays. »

À mesure que les ampoules s’allumaient, les esprits s’échauffaient. Les actions liées à l’électricité grimpaient sans fin. À Wall Street, les sociétés électriques devenaient les chouchoutes des investisseurs. Peu importait si leurs chiffres étaient flous : l’électricité, c’était le futur, point.

Les grands groupes ont alors tissé un réseau d’entreprises imbriquées, brouillant les pistes. Les mêmes sociétés vendaient leurs propres actions sous d’autres noms. Un jeu dangereux qui allait mal finir. En 1929, près d’un cinquième de la Bourse américaine reposait sur ces titres. Le secteur était contrôlé par quelques géants, tout-puissants.

Et ce n’était pas tout. L’électricité alimentait aussi toutes les industries à la mode : l’automobile, la communication, le divertissement. General Motors, par exemple, dominait grâce à ses chaînes de montage électrifiées. L’électricité était partout.

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La lumière s’est éteinte

L’euphorie n’a pas duré. En octobre 1929, la Bourse a plongé dans le noir. Le fameux krach. L’indice Dow Jones Utilities, dédié au secteur électrique, s’est effondré : de 144 à 17 points en cinq ans. Des fortunes envolées, des entreprises ruinées, des millions de chômeurs. En quelques mois, la promesse d’un monde meilleur s’est changée en cauchemar économique.

Les États-Unis ont sombré dans la Grande Dépression. Les usines ont fermé, les banques ont fait faillite. Les files d’attente pour du pain ont remplacé les publicités pour les grille-pains électriques. Dans le reste du monde, le choc s’est propagé. L’Australie, le Canada, le Chili, l’Allemagne : tous ont payé le prix de cette bulle éclatée.

Parmi les grands noms tombés du piédestal, Samuel Insull, ancien protégé de Thomas Edison. Son empire s’est effondré comme un château de cartes. De magnat, il est passé fugitif, accusé de vol et de fraude. Acquitté plus tard, il a laissé derrière lui des centaines de milliers d’épargnants ruinés.

De cette débâcle sont nées des réformes impensables quelques années plus tôt. En 1935, le gouvernement américain a imposé une séparation stricte des sociétés électriques et limité leur emprise régionale. Ces entreprises flamboyantes sont alors devenues des services publics, ternes mais stables. Sur le Monopoly, leur nom n’était plus qu’une case discrète : « Compagnie d’électricité ».

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L’histoire se répète avec l’IA

Cette effervescence, cette croyance en une technologie capable de tout changer, ressemble étrangement à ce qu’on vit aujourd’hui avec l’IA. Tout le monde court après cette nouvelle source d’énergie numérique. Les entreprises se battent pour dire qu’elles sont « compatibles IA », comme hier elles disaient « alimentées à l’électricité ». Les investisseurs s’y précipitent sans toujours comprendre les risques.

L’écosystème de l’IA repose, lui aussi, sur quelques acteurs clés : les grands modèles, les fournisseurs de données, les constructeurs de puces. Tout ce petit monde est connecté comme un gigantesque réseau sous tension. Et pendant que les gains explosent, les règles restent floues. Et pourtant, elle s’invite désormais dans chaque domaine, du cinéma à la médecine.

Certains pays cherchent à encadrer la technologie, d’autres préfèrent accélérer sans frein. L’Union européenne a déjà adopté sa première loi sur l’IA, tandis qu’aux États-Unis, la dérégulation est à la mode. Les tribunaux, eux, tentent encore de comprendre ce qu’est un algorithme.

Alors la question se pose : allons-nous répéter les erreurs d’il y a cent ans ? Pouvons-nous faire de l’IA une infrastructure stable, utile, invisible, sans passer par la casse « krach » ? L’électricité, elle, a fini par s’assagir. L’IA, elle, commence à peine à grésiller.

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