Le 16 avril, la Fédération espagnole de football (RFEF) a signalé une cyberattaque dont elle a été la cible. Parmi les données confidentielles volées, des extraits audio ont été divulgués publiquement, révélant entre autres des échanges compromettantes entre le président de la Fédération et le footballeur star Gerard Piqué.
Des informations proposées aux médias
La RFEF a signalé la cyberattaque aux autorités locales. Ce piratage a permis aux acteurs malveillants d’accéder à des informations confidentielles avant de les voler. Les données exfiltrées incluent entre autres des emails, des SMS, mais aussi des fichiers audio de conversations attribuées à des hauts dirigeants de la Fédération.
Selon un journaliste qui a souhaité rester anonyme, les données volées ont été vendues aux médias. Le média dans lequel il travaille aurait reçu différents types de contenus, dont « des contrats, des conversations privées sur WhatsApp, des e-mails et de nombreux documents concernant la gestion de la RFEF ».
La Fédération a dénoncé ces actes qu’elle qualifie de criminels et de mafieux à qui de droit. La RFEF déclare également avoir embauché une entreprise privée pour renforcer la cybersécurité et prévenir les éventuelles attaques ultérieures. En attendant, certaines données volées ont été publiées et font scandale.
Des conflits d’intérêt révélés ?
Les données volées, dont les détails d’enregistrement audio, ont été publiées par le journal El Confidencial le 18 avril. Les informations suggèrent que Gerard Piqué, le défenseur de Barcelone, aurait agi à titre d’intermédiaire via sa société Kosmos, dans un deal entre la Fédération et une agence de marketing sportif saoudienne.
Le contrat consistait à emmener la Super Coupe Espagnole en Arabie saoudite. Dans le cadre de cette transaction, Piqué aurait reçu une commission de 24 millions d’euros. Luis Rubiales, le président de la RFEF et Piqué lui-même ont nié tout conflit d’intérêt.
Les enregistrements révèlent d’autres conversations dans lesquelles Gerard Piqué semble faire pression sur le président de la Fédération Luis Rubiales pour lui permettre de participer aux Jeux olympiques. Au milieu de toutes ces polémiques, Rubiales souligne que le vrai problème reste encore les cybercrimes.
- Partager l'article :