La Chine veut couper le cordon avec les technologies occidentales. Elle lance UBIOS, un firmware PC maison pour remplacer BIOS et UEFI.
Les relations Chine États-Unis ressemblent à un match sans pause ni handshake courtois. Sanctions économiques, interdictions diverses et tensions diplomatiques construisent un feuilleton assez musclé.
Nvidia a déjà perdu l’accès aux serveurs IA chinois, jugé trop sensible politiquement. Pékin pousse désormais ses industriels à retirer tout matériel ou logiciel américain de leurs machines. Et le BIOS entre dans la partie car il gère le premier souffle de chaque PC.
Treize entreprises chinoises, dont Huawei, construisent un firmware maison nommé UBIOS. Cette initiative cherche une informatique nationale sans dépendance, même minime, envers Intel ou AMD.
UBIOS mène la danse côté chinois
Le GCC a vu le jour pour renforcer l’indépendance informatique recherchée par Pékin très activement. Treize géants locaux y travaillent ensemble autour du fameux Document 79 imposant cette stratégie. L’idée reste simple à comprendre sans diplômes techniques au mur.
La Chine fabrique ses PC, donc elle dicte les règles internes aussi. Une couche logicielle essentielle contrôlée localement donne un sentiment plus sécurisant pour les autorités chinoises. UEFI reste lié à des acteurs américains considérés trop risqués dans l’équation géopolitique du moment.
Le firmware agit avant le lancement de Windows ou Linux, presque en coulisses, pendant le démarrage. Il vérifie les composants, paramètre les fréquences, valide les protections exigées par le système prochain. UBIOS veut rendre tout cela plus limpide même pour les utilisateurs curieux ou joueurs. Le menu pourrait devenir moins intimidant, avec une logique plus moderne selon les ingénieurs chinois. Le pays croit en une interface façonnée selon ses besoins locaux réels.
Les développeurs chinois estiment UEFI trop lourd à gérer avec des contraintes peu appréciées. UBIOS adopte une construction modulaire pensée pour évoluer sans lourdeur technique inutile. Ce système supporte des architectures différentes comme ARM, RISC-V et LoongArch conçue en Chine. L’électronique nationale gagne une cohérence agréable et une communication technique unifiée plus efficace.
La Chine parie énormément sur les processeurs construits avec architecture chiplets très flexible. UBIOS reconnaît plusieurs processeurs sur une carte mère sans complication gênante. Les fabricants pourront créer des machines pensées pour un rendement augmenté selon les situations professionnelles. Le salon Global Computing Conference à Shenzhen présentera les spécifications officielles aux entreprises intéressées.
Une informatique maison assumée qui change certains plans internationaux
Pékin voit la dépendance technologique comme une faiblesse à corriger rapidement. Le firmware local renforce toute la chaîne informatique directement depuis le cœur des machines. UBIOS appuie une identité numérique clairement assumée face aux tensions actuelles durables.
Beaucoup d’utilisateurs ignorent totalement le rôle du BIOS malgré son importance discrète quotidienne. UBIOS espère rendre l’expérience plus agréable, sans menus obscurs laissant l’utilisateur perplexe. Sécurité renforcée, réglages clarifiés, contrôle total, voilà le style annoncé publiquement. Tout se cale sur les besoins chinois avant tout, sans accord extérieur ralentissant.
Le gouvernement encourage fortement les technologies maison depuis plusieurs années déjà. LoongArch et UBIOS se complètent logiquement sur un terrain entièrement maîtrisé. Décider sans attendre un feu vert américain devient alors un avantage intéressant pour l’industrie. Les géants occidentaux observent cette évolution sans applaudir devant un marché gigantesque concerné.
Les serveurs IA chinois ont déjà dit adieu aux GPU Nvidia jugés trop sensibles politiquement. UBIOS pourrait suivre cette direction sur l’ensemble des systèmes professionnels connectés au réseau. Les consommateurs pourront voir débarquer des PC chinois avec firmware 100% national inclus. Une nouvelle période informatique se prépare tranquillement pendant que l’UEFI perd une zone stratégique certaine.
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