Le MIT a mis au point des ordinateurs intégrés dans des fibres textiles pour une tenue de combat.
Après plus d’une décennie de recherche, il a réussi à incorporer ces micro-ordinateurs directement dans une tenue militaire. Des fibres qui pensent, des vêtements qui analysent, une armée qui innove. Cette technologie pourrait transformer la performance des combattants en milieu extrême.
Des tenues à l’intelligence cousue à made in MIT
Jusqu’ici, la surveillance physiologique reposait sur des capteurs portés au poignet ou sur la poitrine. Mais la technologie de ces nouvelles tenues futuristes du MIT vont plus loin. Leurs fibres intègrent directement des capteurs, une mémoire et une connectivité Bluetooth, positionnables sur différentes parties du corps.
Cette technologie analyse l’effort physique, la température corporelle et certains signaux biologiques. Les données sont traitées en temps réel pour détecter les risques d’hypothermie, de fatigue excessive ou d’autres menaces liées aux conditions extrêmes.
En positionnant quatre ordinateurs textiles sur différentes zones du corps, les chercheurs ont obtenu une précision de 70 % pour reconnaître des exercices spécifiques. Mais en interconnectant ces fibres, la précision bondit à 95 %. Comme si le tissu formait un réseau neuronal capable d’apprendre les mouvements de celui qui le porte.
Testés dans des conditions extrêmes
Les membres de l’armée et de la marine américaines vont expérimenter ces tenues de combat lors de l’expédition Musk Ox II. Mille kilomètres à travers l’Arctique et des températures de -40 °F. un mois dans des conditions extrêmes pour prouver que ces tenues préviennent les blessures dues au froid tout en optimisant les performances physiques.

Selon les premiers retours, ces tenues futuristes du MIT allient confort et discrétion quasi totale. Conçues en laine mérinos, elles offrent une protection thermique avancée tout en restant lavables.
À terme, cette innovation pourrait transformer la surveillance de la santé et l’adaptation des vêtements aux conditions extrêmes. Au-delà de l’usage militaire, elle pourrait révolutionner la médecine du sport, la prise en charge des patients à risque et le développement de textiles intelligents pour le grand public.
- Partager l'article :