La directive NIS2 impose une refonte des normes de cybersécurité en Europe, avec des obligations renforcées pour les entreprises françaises. Cette législation vise à accroître la sécurité informatique en réponse à des cybermenaces croissantes. Les entreprises doivent désormais se préparer à intégrer des mesures strictes pour assurer leur résilience. Je partage avec vous l’analyse de Samy Reguieg General Manager France, Belgique et Afrique chez Acronis sur le sujet.
La directive NIS2 : un cadre renforcé pour les entreprises
Je tient à rappeler que la directive NIS2, adoptée par la Commission européenne, est entré en vigueur le 17 octobre 2024. Ce texte s’inscrit dans une volonté d’améliorer la sécurité des infrastructures numériques et de prévenir les risques liés aux cyberattaques, en particulier pour les secteurs clés de l’économie.
NIS2 étend le champ d’application de la précédente directive et concerne désormais une gamme élargie de secteurs. En plus des grandes entreprises, les PME sont également soumises à ces nouvelles exigences, une évolution qui marque un tournant. Les secteurs visés incluent l’énergie, les transports, la banque, ainsi que les soins de santé et les infrastructures numériques. L’objectif est de garantir une protection rigoureuse et homogène à travers l’Union européenne.

Cybersécurité et conformité : défis pour les entreprises françaises
L’adoption de la directive NIS2 présente des défis considérables pour les entreprises françaises, en particulier pour les fournisseurs de services managés (MSP) souvent pris pour cibles par les hackers. Avec des exigences précises en matière de formation, de contrôle d’accès et d’authentification multifactorielle, il est impératif de développer des systèmes de cybersécurité robustes.
La gestion proactive des cyberrisques est désormais au cœur des préoccupations. Les entreprises devront élaborer des plans complets de gestion des incidents. Cela inclut des alertes en temps réel et des solutions automatisées pour prévenir l’escalade des menaces. De plus, les entreprises ont l’obligation de signaler aux autorités compétentes tout incident majeur dans un délai de 24 heures, suivi d’un rapport détaillé dans le mois suivant. Samy Reguieg, General Manager France d’Acronis, précise : « La mise en œuvre de la directive NIS2 représente un défi pour les entreprises et les institutions françaises, mais c’est aussi une incitation importante à entamer ou à renforcer une démarche visant à accroître les niveaux de sécurité informatique. »
Entre vigilance et opportunité : la cybersécurité est une priorité
Bien que l’application de la directive NIS2 entraîne une hausse des coûts et des efforts opérationnels, elle ouvre aussi de nouvelles opportunités. L’adoption d’outils d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique pour détecter les cybermenaces permet aux entreprises de mieux se préparer. Cependant, ces mêmes technologies sont également utilisées par les cybercriminels pour développer des attaques sophistiquées à grande échelle.
Face à ces évolutions, la résilience opérationnelle devient une priorité. La continuité des activités doit être assurée grâce à des plans de sauvegarde automatisés et des mécanismes de reprise après sinistre performants. La France reste une cible de choix pour les hackers, mais les efforts engagés permettront d’atténuer l’impact des menaces et de préserver la stabilité économique. Vous l’aurez compris ! La directive NIS2 n’est pas seulement une obligation réglementaire : elle pousse les entreprises à adopter une approche proactive en matière de cybersécurité, essentielle pour garantir la continuité des opérations et protéger leurs écosystèmes numériques.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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