L’Union européenne compte rattraper son retard sur les États-Unis et la Chine dans le domaine du Big Data et de l’intelligence artificielle. Afin de permettre à des GAFAM européens de voir le jour, la Commission européenne dévoile aujourd’hui son plan stratégique pour les dix années à venir.
À l’heure actuelle, l’Union européenne accuse un retard conséquent dans les domaines de l’IA et du Big Data par rapport à la Chine et aux États-Unis. Ce retard profite largement aux deux superpuissances, dont les entreprises s’emparent allègrement des données des citoyens des 27 pays membres.
Ces données permettent à des géants comme Google et Facebook de prospérer, et aux entreprises de développer des services » data-driven » tels que les réseaux sociaux, les plateformes de e-commerce ou les systèmes d’intelligence artificielle.
Cependant, l’UE a décidé de dire » stop « . Lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi 19 février 2020, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dévoilé le plan ambitieux de Bruxelles pour enfin faire entrer le vieux continent dans l’ère du numérique.
Selon ses propres dires, l’objectif de cette stratégie est de permettre à » la transformation numérique d’alimenter notre économie et de trouver des solutions européennes à l’âge digital « . Plusieurs mesures visant à permettre au bloc de gagner sa souveraineté technologique ont donc été dévoilées.
L’UE veut un marché des données européen pour que nos géants de la tech rivalisent avec les GAFAM
Dans le domaine du Big Data, la Commission souhaite tout d’abord donner naissance à un » marché des données européen unique » d’ici 2030. Pour ce faire, elle compte favoriser la libre circulation des données au sein de l’Union.
De cette manière, les entreprises européennes pourront à leur tour exploiter les vastes volumes de données ayant permis à des colosses américains tels que Google et Amazon de dépasser les 1000 milliards de capitalisation boursière.
De cette manière, davantage d’entreprises Data-Driven pourront voir le jour. Les géants de la tech européens, quant à eux, pourraient prendre de l’ampleur pour finalement rivaliser avec les GAFAM américains et les titans chinois comme Alibaba et Tencent.
Un framework visant à régir l’accès aux données, leur gouvernance et leur réutilisation entre les entreprises va donc être élaboré pour encourager le partage de données tout en respectant » les valeurs et les droits européens tels que la protection des données et la concurrence loyale « .
Afin de stimuler l’innovation, les données du secteur public vont également être mises à disposition via l’ouverture » d’ensembles de données à haute valeur « qui pourront être réutilisés. Dans cette optique, l’UE va également investir dans des infrastructures Cloud capables de soutenir cette réutilisation accrue des données.
La Commission prévoit 4 à 6 milliards d’euros d’investissements pour des infrastructures Cloud sécurisées et respectueuses de l’environnement et des systèmes permettant la réutilisation des données européennes. Des actions spécifiques seront mises en ouvre pour développer des espaces de données européens focalisés sur des secteurs en particulier tels que la manufacture industrielle, la santé, l’écologie ou le transport.
L’Union européenne veut attirer 20 milliards d’euros par an dans l’IA, tout en veillant sur son éthique
En ce qui concerne l’intelligence artificielle, la commission compte stimuler le développement de cette technologie d’avenir en Europe. Pour y parvenir, elle ambitionne d’attirer plus de 20 milliards d’euros d’investissements par an au cours des dix prochaines années.
Néanmoins, afin d’éviter les dérives liées aux systèmes d’IA » à haut risque « tels que la reconnaissance faciale, l’UE compte exiger que ces systèmes soient » transparents, traçables, et supervisés par des humains « . En outre, des données non biaisées devront être utilisées pour entraîner ces systèmes afin qu’ils » fonctionnent correctement et assurent le respect des droits fondamentaux comme la non-discrimination « .
Des règles de protection des consommateurs seront également mises en place pour que les autorités puissent » tester et certifier » les données utilisées par les algorithmes. La Commission prévoit par ailleurs un » vaste débat » sur les circonstances dans lesquelles les méthodes d’identification biométrique pourront être justifiées. Rappelons que l’UE envisageait il y a peu de bannir la reconnaissance faciale…
Une structure de gouvernance à l’échelle européenne permettra quant à elle d’assurer un framework de conformité avec les règles et d’éviter une fragmentation au sein du bloc. L’UE souhaite donc favoriser le développement de l’IA, tout en prenant garde à se prémunir contre les risques potentiels liés à cette technologie révolutionnaire.
La stratégie complète de l’UE pour le Big Data peut être consultée à cette adresse. Le livre blanc sur l’intelligence artificielle est disponible à cette adresse.
La stratégie finalisée devrait être publiée d’ici la fin de l’année 2020. Pour l’heure, la Commission compte recueillir les retours sur son plan à travers une consultation publique. Dans ce cadre, les citoyens européens sont invités à poser leurs questions à Margrethe Vestager lors d’un Q&A en direct sur Facebook, Twitter et LinkedIn le 20 février 2020 à 17h45.
Do you want to know more on the EU’s digital strategy?
Use #DigitalEU to share your questions and we will ask them to Margrethe Vestager this Thursday. pic.twitter.com/I90hCR6Gcz— European Commission 🇪🇺 (@EU_Commission) February 18, 2020
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Comme d’habitude il s’agit ici de l’IA informaticienne, celle qui est incapable de dialoguer avec ses utilisateurs (test de Turing !), de raisonner et d’apprendre leurs connaissances. Tout cet argent de l’UE, NOTRE argent, va aller une fois de plus aux universitaires. Ils se prétendent « chercheurs IA » et n’ont rien trouvé depuis 50 ans.
Ces chercheurs fonctionnaires sont pourtant déjà amplement payés par nos impôts et leur vraie efficacité consiste à empêcher le public d’apprendre qu’une vraie IA est née en France dans les années 1980 (Pandora), qui raisonne et dialogue en français avec ses utilisateurs : l’IA Raisonnante. Celle-là n’a jamais reçu le moindre financement d’Etat. Et pour cause ! Ce sont les chercheurs IA qui sont nommés experts pour autoriser ou non les subventions aux entreprises privées en matière d’intelligence artificielle !
Ce que je vous raconte là, cela fait 20 ans que je le serine partout sur le web. Eh bien, JAMAIS, vous entendez bien JAMAIS, un de ces « chercheurs » IA n’a osé m’apporter la contradiction !
Corruption…