La France renforce sa lutte contre l’accès des mineurs aux sites porno. Depuis mi-octobre, plusieurs plateformes pour adultes sont bloquées.
En France, les autorités viennent de frapper fort : trois sites porno très connus, TuKif, xHamster et Mrsexe, sont maintenant bloqués. Cette décision, largement relayée, fait suite à des plaintes d’associations de protection de l’enfance. Mais voilà… Tout n’est pas aussi simple.
Si ces plateformes sont officiellement inaccessibles, des astuces permettent encore à certains utilisateurs de contourner ce blocage. Découvrez comment ces sites sont bloqués et les solutions pour y accéder malgré tout.
Pourquoi ces sites porno sont-ils visés par la justice ?
Il s’agit d’une affaire qui remonte à plusieurs mois. En octobre, la cour d’appel de Paris a décidé de sanctionner plusieurs sites porno, accusés de manquer à leur devoir. Pourquoi ? Tout simplement car ces plateformes ne vérifiaient pas, ou peu, l’âge de leurs utilisateurs.
Les associations de protection de l’enfance ont alerté les autorités sur un problème crucial : de nombreux mineurs accédaient sans difficulté à ces contenus réservés aux adultes. Or, il faut savoir que la simple déclaration de majorité proposée par ces sites ne suffit pas. Les jeunes, curieux ou mal informés, n’étaient pas vraiment protégés.
Selon une étude récente, 2,3 millions de mineurs visitent chaque mois des sites pornographiques en France. Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons s’exposent régulièrement à ces contenus…
Visiblement satisfait, Jean-Noël Barrot, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a partagé son bonheur sur les réseaux sociaux. « Nous avons remporté une victoire cruciale pour la protection des enfants sur le web ! », a-t-il tweeté. Sur X (anciennement Twitter), il a même partagé une capture d’écran montrant que TuKif était inaccessible.
Depuis lors, les fournisseurs d’accès à Internet comme SFR, Orange ou Bouygues ont modifié leurs paramètres. Ces changements visent à rendre les sites pornos incriminés impossibles à atteindre… Mais je me demande, est-ce vraiment efficace ?
Comment fonctionne la restriction des sites pour adultes en France ?
Techniquement, le blocage repose sur un procédé appelé blocage DNS. Alors, qu’est-ce que c’est ? En clair, le DNS (Domain Name System) sert à traduire le nom d’un site en une adresse IP, afin que votre navigateur puisse se connecter au serveur correspondant.
Les FAI (fournisseurs d’accès à Internet) ont modifié leurs serveurs DNS pour détourner ces requêtes. Par exemple, si vous tapez tukif, votre requête est automatiquement redirigée vers une page d’erreur. Et voilà ! Le site devient inaccessible, comme si la connexion était rompue.
Mais attention ! Je dois admettre que cette méthode, aussi efficace soit-elle, reste facilement contournable. Et là, les choses se compliquent.
En changeant simplement les serveurs DNS de leur appareil, certains utilisateurs peuvent ignorer ce blocage. De plus, cela ne demande ni connaissances poussées, ni matériel spécifique.
Un blocage limité, mais dissuasif
Malgré tout, ces restrictions sont avant tout dissuasives. Pour une majorité d’internautes, le blocage suffit à couper l’accès. Or, pour les plus débrouillards, contourner ces mesures reste une option à portée de main.
Changer ses serveurs DNS est une méthode répandue. Il suffit d’opter pour des DNS publics ou étrangers, comme ceux de Google. En revanche, certains préfèrent une solution encore plus performante : le VPN.
Un VPN (réseau privé virtuel) permet de masquer votre localisation et de chiffrer vos données. Alors, même si les serveurs DNS français bloquent un site, vous pouvez y accéder en simulant une connexion depuis l’étranger. Par exemple, un VPN comme NordVPN offre cette possibilité avec quelques clics seulement.
Ces manipulations techniques restent inconnues pour une grande partie des internautes. Pour les mineurs, qui représentent la cible principale de ces mesures, elles restent peu accessibles… Mais pas impossibles.
Selon vous, ces mesures suffisent-elles à répondre aux enjeux d’Internet aujourd’hui ? Ou faut-il aller plus loin ? Partagez vos solutions en commentaire !
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