L’ombre de Donald Trump plane sur nos données européennes. Ce soir, le fragile équilibre qui permet à l’Europe de transférer librement ses informations vers les géants du cloud américain pourrait bien voler en éclats. Et si ce scénario catastrophe se confirme, c’est tout l’écosystème numérique européen qui tremblerait.
Ce n’est pas un secret ! L’Europe et les États-Unis jonglent depuis des années avec des accords sur le transfert des données personnelles. En jeu, notre accès aux services des géants du cloud comme Google, Apple, Microsoft ou AWS, essentiels pour des milliers d’entreprises, d’écoles et d’administrations européennes. Mais voilà, l’accord actuel, le Transatlantic Data Privacy Framework (TADPF), repose davantage sur des promesses diplomatiques que sur des bases solides.
Ce soir, Donald Trump, fidèle à son style explosif, pourrait bien réduire ces promesses en poussière. En sapant un organe clé de contrôle américain, le PCLOB, il mettrait en péril tout le système de transfert de données entre les deux continents. Et si cela arrivait, l’Europe pourrait se retrouver face à une nouvelle réalité. Et c’est de se passer du cloud américain.
Snowden, Trump et un accord fragile comme du verre
Depuis Snowden, nous savons que les USA adorent fouiller dans nos données comme s’ils cherchaient un trésor. Les lois américaines comme la FISA702 ou l’EO 12.333 permettent au gouvernement d’accéder à toutes les infos stockées chez Google ou Amazon sans même demander s’il vous plaît.
Pour que les entreprises européennes puissent encore transférer nos données aux USA, un accord a été bricolé. C’est le fameux TADPF (Transatlantic Data Privacy Framework). Mais cet accord, c’est un château de sable au bord de l’eau.
Ainsi, l’Union européenne a dit : « OK, les gars, on vous fait confiance parce que vous avez des mécanismes de contrôle comme le PCLOB (Privacy and Civil Liberties Oversight Board) ». Mais Donald Trump, dans sa volonté de tout chambouler, menace maintenant de virer les membres clés de ce PCLOB. Si ça arrivait, ce serait donc un coup fatal à cet accord déjà bien fragile.
Donald Trump a donné jusqu’à ce soir pour réexaminer certaines décisions prises sous l’ère Biden. Et s’il annule ces protections, tout l’accord pourrait s’écrouler. Les transferts de données entre l’Europe et les USA deviendraient donc illégaux. Google Drive, Microsoft Azure, iCloud ? Hors-jeu pour les entreprises, écoles et administrations européennes. Même les banques et les systèmes scolaires risquent de paniquer.
?ref_src=twsrc%5Etfw">January 23, 2025À cause d'une décision de Trump, des milliers d'entreprises, agences et écoles européennes pourraient devoir arrêter d'utiliser les clouds d'Apple, Google, Microsoft ou Amazon d'ici vendredi soir.
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L’Europe pourrait-elle se retrouver privée des Big Tech ?
La Commission européenne a vendu cet accord comme étant solide, alors qu’il repose sur des promesses américaines, et non sur des lois. Tout est basé sur des décrets présidentiels. Donald Trump peut donc, avec une seule signature, mettre fin à ce bazar.
Ursula von der Leyen et la Commission auraient dû anticiper cela, mais elles ont préféré écouter les lobbys des Big Tech. Maintenant, elles doivent choisir entre protéger les entreprises européennes ou éviter une crise diplomatique avec les USA. Et je pense que ce n’est pas facile.
Max Schrems, le militant de la protection des données, avait déjà prévenu que « cet accord, c’est du sable mouvant ». Et il a raison. Les entreprises européennes sont coincées. Elles doivent soit espérer que tout continue comme avant, soit trouver un plan B rapidement pour garder leurs données en Europe.
Par ailleurs, les entreprises et administrations européennes devraient déjà réfléchir à des alternatives locales, comme utiliser des clouds européens.
Pensez-vous que l’Europe doit se tourner vers des alternatives locales pour le cloud ? Dites-nous ce que vous en pensez dans les commentaires !
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Bien sûre Qu il faut trouver une alternative locale et ne plus dépendre des USA , d autant Qu ils peuvent tous regarder ,concernant les entreprises. Si les données non pas été cryptees, je comprends même pas qu’elles aient ce risque
Des amateurs