La recherche des sources d’énergie les plus efficaces pour alimenter les data centers suscite pas mal de débats. C’est dans ce cadre que Andrés Gluski a partagé son avis. Cet expert estime que l’enthousiasme autour de l’énergie nucléaire est un peu excessif.
Le PDG d’AES Corporation, Gluski a exposé son point de vue sur les sources d’énergie alimentant les data centers lors d’une récente interview avec CNBC. Si beaucoup ont misé sur les centres de données nucléaires, il pense que les énergies renouvelables et le gaz naturel joueront un rôle essentiel en tant que carburant de transition. Rappelons que son entreprise est un grand fournisseur d’énergie pour les géants de la technologie tels que Google, Amazon ou encore Microsoft. Rendant les avis de cet expert encore plus juste dans le secteur.
Les data centers nucléaires présente un grand défi
Gluski ne nie pas que l’énergie nucléaire offre de nombreux avantages. Toutefois, plusieurs défis doivent être surmontés pour qu’elle puisse répondre à la demande croissante en énergie de data centers. « L’énergie nucléaire, en revanche, est confrontée à des difficultés pour répondre à la demande croissante en énergie des centres de données », a souligné Gluski.
Gluski estime que « l’euphorie » à l’encontre de l’énergie nucléaire est « un peu exagérée ». Il déclare « qu’il n’y a qu’une quantité limitée d’énergie nucléaire existante que les fournisseurs d’électricité marchands peuvent re-contracter à des sites tels que des centres de données ».
« La question est de savoir, à l’avenir, quel sera le prix du nouveau nucléaire », d’après toujours ce PDG. « Une seule nouvelle centrale nucléaire a été construite aux États-Unis depuis des décennies et que son budget a été largement supérieur au budget », ajoute-t-il.
Vers un avenir de plus en plus « renouvelable »
Cet expert souhaite ainsi mettre en lumière l’évolution du paysage des sources d’énergie dans le domaine des data centers. D’après l’Energy Information Administration, le second nouveau réacteur nucléaire de la centrale de Vogtle en Géorgie est opérationnel depuis le mois d’avril dernier, mais avec sept ans de retard. De plus, le coût du projet a doublé par rapport aux prévisions initiales.
Par ailleurs, Georgia Power exploite les réacteurs qui sont les premières unités nucléaires récemment bâties aux États-Unis en 30 ans, d’après le ministère de l’Énergie.
« La rue a pris les devants en disant que vous n’allez pas construire d’énergies renouvelables, mais que tout sera nucléaire » expose Gluski. Il exprime que : « Il s’agira de gaz naturel et d’énergies renouvelables, mais la majeure partie sera constituée d’énergies renouvelables ».
Aujourd’hui, la production brute d’électricité de l’AES est de 54 % d’énergies renouvelables, de 27 % de gaz naturels et de 17 % de charbon. Mais les énergies renouvelables atteignent jusqu’à 89 % de la production brute d’électricité en édifice de l’entreprise, alors que le gaz est à 11 %.
Il affirme aussi que l’accord entre Brookfiel Asset Management avec Microsoft pour 10,5 gigawatts d’énergie renouvelable pour une durée de 4 ans confirme que cette source d’énergie est l’avenir.
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