Un rapport de l’ONU alerte que les emplois féminins sont nettement plus menacés par l’automatisation. Ainsi, certains postes pourraient disparaître en grande partie, ce qui ne fera qu’exacerber encore plus des inégalités déjà bien installées.
L’IA générative a bouleversé rapidement de nombreux secteurs professionnels grâce à l’automatisation des tâches autrefois réalisées par des humains. Si cette révolution technologique promet des gains d’efficacité, elle suscite également des inquiétudes quant à son impact sur l’emploi. Selon l’ONU, les emplois féminins, notamment dans l’administratif, sont bien plus exposés à l’automatisation, ce qui menace d’aggraver les inégalités déjà existantes.
Pourquoi les femmes pourraient-elles être les premières victimes de l’automatisation par l’IA ?
Encore une fois, les impacts de l’intelligence artificielle générative sont assez préoccupants.
Cette étude, réalisée en collaboration avec l’Institut national de recherche polonais révèle que l’automatisation des tâches via l’IA n’affecte pas tout le monde de manière égale.
Elle montre que les femmes situées dans les pays à revenus élevés sont confrontées à un risque trois fois plus élevé que les hommes.
Plus précisément, 9,6 % des emplois occupés par des femmes pourraient être profondément modifiés ou supprimés. En revanche, le chiffre est seulement de 3,5 % pour les hommes.
Cette différence s’explique en grande partie par la répartition genrée des métiers.
Parmi les fonctions les plus vulnérables à l’automatisation on peut citer celles liées au soutien administratif, aux bureaux ou au secrétariat.
Notons que ce sont des postes qui sont majoritairement occupés par des femmes.
L’IA générative est désormais capable de réaliser une grande partie des tâches de saisie, de rédaction ou de gestion documentaire. À l’échelle mondiale, cela concerne près d’un quart des emplois.
Dans certains pays, ce chiffre atteint même 34 %, ce qui laisse présager une transformation profonde du marché du travail.
Une inégalité… mais pas une fatalité !
Le tableau est peut-être alarmant, mais les auteurs de ce rapport cherchent à ouvrir un dialogue sur les réponses politiques à apporter.
D’ailleurs, ils trouvent que les inégalités actuelles ne sont pas une fatalité. En effet, il est toujours possible de modifier la répartition des métiers.
Ils conseillent de se tourner vers l’orientation professionnelle, la reconversion ou encore l’investissement dans les compétences.

L’étude invite également les gouvernements et les partenaires sociaux à anticiper cette transition et à protéger les populations les plus exposées.
Le rapport souligne même que l’automatisation ne signifie pas la disparition des métiers, mais leur évolution.
L’intervention humaine reste indispensable dans de nombreuses fonctions, même si elles sont largement assistées par l’IA. Ce sont les contours mêmes des métiers qui changent.
D’ailleurs, d’autres secteurs comme les médias, la finance ou le développement logiciel sont également concernés. La seule différence, c’est que l’impact est moins marqué du point de vue du genre.
Alors, qu’en pensez-vous ? Est-ce qu’il y a d’autres solutions pour éviter que les femmes se retrouvent en première ligne face à cette transformation ?
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