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L’Union Européenne ne veut pas rester spectatrice dans la course à l’IA, on dirait. Le 11 février, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé InvestAI. Il s’agit d’une initiative visant à mobiliser 200 milliards d’euros pour des investissements dans l’intelligence artificielle (IA) en Europe.
Visiblement, l’Union Européenne veut s’assurer une place de choix face aux géants américains et chinois. Et pour y arriver, elle mise sur un partenariat public-privé d’une ampleur inédite.
Allons en savoir plus dans cet article…
Pour ne plus dépendre des américains et des chinois
Ursula von der Leyen a annoncé cette initiative lors du sommet AI Action à Paris. Sur ces 200 milliards, 20 milliards seront consacrés à la création de gigafactories d’IA, des infrastructures destinées à fournir une puissance de calcul massive.
L’objectif est de permettre aux entreprises, y compris les start-ups, d’entraîner leurs modèles d’IA sans dépendre des ressources américaines ou chinoises.
Cette annonce intervient peu après celle d’Emmanuel Macron. Ce dernier a dévoilé un plan d’investissement de 109 milliards d’euros pour booster l’IA en France.
Il a d’ailleurs comparé cet effort au programme américain Stargate, mené par OpenAI et doté d’un budget de 500 milliards de dollars.
Von der Leyen insiste, néanmoins, sur la nécessité d’une approche européenne spécifique. « Nous voulons une IA qui soit une force pour le bien et la croissance, portée par l’ouverture, la coopération et l’excellence de nos talents. »
L’Union Européenne a déjà dévoilé sept gigafactories en décembre et s’apprête à en annoncer cinq autres. Chacune de ces usines sera équipée d’environ 100 000 puces d’IA de dernière génération, soit quatre fois plus que les installations actuelles.
Bien vu pour éviter la pénurie de puissance de calcul, non ?
Parlons du budget de l’Union Européenne
Lors du sommet d’action sur l’IA, Ursula von der Leyen a annoncé que le financement des gigafactories reposera sur un mix de subventions publiques et d’investissements privés.
Le financement de départ d’InvestAI sera assuré par plusieurs programmes européens déjà en place, comme Digital Europe, Horizon Europe et InvestEU, qui soutiennent les initiatives numériques.
Les États membres pourront eux-aussi renforcer l’enveloppe en réaffectant une partie de leurs fonds de cohésion déjà alloués.
Autrement dit, 150 milliards seront apportés par le secteur privé. Sûrement, grâce aux contributions des investisseurs, de l’industrie et des fournisseurs de technologies.
Les 50 milliards, quant à eux, seront levés via l’initiative InvestAI.
« Nous nous concentrerons sur les applications industrielles et critiques. Il s’agira du plus grand partenariat public-privé au monde pour développer une IA fiable. » déclare von der Leyen.
Bref, 200 milliards, c’est colossal. Mais face aux géants américains et chinois, je me demande si ce sera suffisant pour rivaliser ? Vous, qu’est-ce que vous en pensez ?
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