Mercredi sur Netflix ramènera Jenna Ortega sur les écrans cette semaine. Alors, quand elle a pris la parole lors du Festival international du film de Marrakech, tout le monde a cru qu’elle allait promouvoir la série.
Mais non. Sa réflexion dépasse largement la promotion de la série Mercredi. Ce qui la préoccupe, c’est l’avenir des artistes à l’ère de l’intelligence artificielle (IA). Et lorsque la question de l’IA a été abordée durant la conférence de presse, elle a livré une analyse franche.
L’IA et le cinéma selon Jenna Ortega
L’IA occupe une place centrale dans les débats d’Hollywood. Son usage au cinéma et à la télévision divise les professionnels. Certains y voient un outil pratique, d’autres une menace pour la création.
Jenna Ortega connaît bien cette industrie, elle qui était actrice depuis son enfance. Alors, elle a été franche pour ce qui est de l’impact possible de cette technologie sur le divertissement.
Voyez-vous, la star voit un charme dans nos imperfections, nos hésitations et nos maladresses, nous les humains. D’après elle, ce sont ces détails qui nous construisent. Et un système automatisé n’a pas accès à cette énergie.
Le public entend souvent que l’IA progresse chaque semaine. Ortega rappelle qu’un programme reste un programme. Une machine ne ressent rien et ne ressentira jamais rien.
Cette absence d’âme représente, selon elle, un mur impossible à franchir. Et elle espère que le public le verra tôt ou tard.
Qu’est-ce qu’ils risquent, les artistes ?
La question de l’emploi revient sans cesse depuis l’arrivée massive de l’IA dans les studios. Les licenciements dans le divertissement montrent que la peur n’est pas théorique. Les artistes avancent avec une angoisse silencieuse.
Cela dit, Jenna Ortega pense que ces périodes pourraient réveiller une énergie inattendue. Que parfois, certains créatifs trouvent une impulsion nouvelle lorsqu’ils se sentent menacés.
Et je dois dire que c’est recevable. Moi-même, j’avoue que la difficulté renforce ma créativité la plupart du temps. Comme le dit Ortega, les erreurs jouent même un rôle essentiel là-dessus.
Une œuvre singulière naît souvent d’un raté ou d’un accident heureux. Jenna Ortega espère donc que ce climat encouragera les artistes à défendre leur travail. D’autant plus que les systèmes automatisés n’ont pas cette spontanéité.
Le secteur pourrait ainsi connaître une vague de projets plus audacieux dans les années à venir.
Comment pourrait être le futur du divertissement ?
Jenna Ortega évoque la possibilité d’une overdose culturelle. Les contenus générés à la chaîne risquent de provoquer une saturation générale. Un sentiment étrange pourrait s’installer sans prévenir.
Les spectateurs consommeraient ces vidéos sans comprendre pourquoi quelque chose “cloche”. Cette impression de malaise pourrait devenir une norme. L’actrice compare cela à une malbouffe intellectuelle.
Pour elle, un simple film indépendant pourrait casser cette mécanique. Un projet sincère, tourné loin des grandes structures, raviverait l’intérêt du public. Ce contraste réveillerait un besoin enfoui.
La disparition temporaire du contact humain crée un manque. Une absence que personne ne remarque au début. Puis un jour, la différence frappe l’esprit.
Jenna Ortega assure que l’IA poursuivra son évolution. Toutefois, la création humaine conservera une vibration unique. Une vibration qui pourrait attirer de nouveau le public, une fois la saturation passée.
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