Le tout dernier générateur d’images d’OpenAI fait un carton… pour de mauvaises raisons. En créant des images façon Studio Ghibli, l’outil a déclenché un tsunami de critiques.
« L’intelligence artificielle n’a jamais eu aussi peu d’âme. » Du moins, si Hayao Miyazaki, cofondateur du mythique Studio Ghibli, qui n’a jamais caché son mépris pour les créations artificielles.
Mais Sam Altman, le patron d’OpenAI, n’a visiblement que faire de ces critiques. Je vous explique dans cet article ses raisons.
À Miyazaki selon Altman : le compromis en valait la peine !
Sam Altman a été interrogé par le fondateur technophile et YouTubeur Arun Mayya. Ce dernier qui dit avoir créé des avatars IA de lui-même pour vivre en « vacances permanentes »
L’interview portait sur les inquiétudes croissantes des artistes face à l’essor de l’IA. Comment ça s’est passé ? Et ben, le CEO n’a pas cherché à minimiser le sujet… mais n’a pas non plus exprimé beaucoup d’empathie.
Pour lui, les éventuelles dérives sont un mal nécessaire : « le compromis en vaut la peine », a-t-il tranché. Pourquoi ? Car la technologie ouvre aujourd’hui des portes qui, selon ses mots, étaient fermées il y a à peine quelques décennies.
Il illustre son propos en évoquant les débuts du montage vidéo, qu’il décrit comme un chemin de croix impliquant caméscopes, cassettes VHS, manipulations complexes et une distribution quasi artisanale — le tout, dans un monde sans Internet ni YouTube.
Une vision pour le moins approximative puisque Internet existait bel et bien il y a 30 ans. D’ailleurs, il existe depuis plus de 40 ans — et son développement a largement contribué à démocratiser l’apprentissage du montage vidéo et à faciliter la diffusion des créations.
Les bêtises du CEO ne s’arrêtent pas là
Armé de son optimisme habituel, il affirme qu’avec un simple smartphone et un brin d’inspiration, toute personne ayant « quelque chose d’intéressant à dire peut le faire savoir, et le monde en profite ».
Difficile, toutefois, de comprendre en quoi des images de catastrophes historiques façon Ghibli apportent réellement une valeur ajoutée à la société… mais passons.
Le PDG poursuit en insistant sur les vertus supposées de l’IA. Selon lui, « mettre plus d’outils entre les mains du plus grand nombre, simplifier les processus, faire tomber les barrières à l’entrée… permet à bien plus de gens de contribuer à la société ».
Et ce serait, dit-il, « un bénéfice collectif » car l’idée est de rendre l’art et l’expression accessibles à tous.
Mais dans les faits, pour chaque œuvre générative réellement innovante, on assiste à une avalanche de contenus recyclés, d’imitations fades et d’expériences sans âme. Loin de faire émerger une nouvelle ère artistique, ces productions tournent en rond dans des styles déjà balisés.
Et face aux mises en garde d’un maître incontesté de l’animation, Altman répond par des généralités creuses. Des phrases toutes faites qui, à force d’être répétées sans nuances, finissent par sonner faux — même dans la bouche de celui qui les prononce.
Bref, si l’on résume en une phrase le message d’Altman, c’est qu’il faut que Miyazaki s’en remette car c’était inévitable.
Alors, que pensez-vous des répliques du CEO d’OpenAI ? Dites-nous dans le commentaire !
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