La directive NIS2, récemment entrée en vigueur, impose de nouvelles règles de cybersécurité aux entreprises européennes, notamment aux PME. Magali Moreau, directrice marketing et communication chez Sharp Business Systems France, partage avec nous son analyse sur ce que les PME européennes doivent savoir sur la directive NIS2.
Un renforcement global de la cybersécurité
La directive NIS2 succède à la directive NIS adoptée en 2016. Elle vise à améliorer la cyber-résilience des infrastructures critiques et des services essentiels en Europe. Cette nouvelle version élargit le champ d’application de la réglementation et impose des mesures plus strictes. Elle exige notamment la mise en œuvre de politiques de cybersécurité adaptées pour renforcer la protection des systèmes. Des audits réguliers ainsi qu’une gestion proactive des risques deviennent obligatoires afin d’identifier et de prévenir les vulnérabilités. Par ailleurs, tout cyberincident majeur doit désormais être signalé. Cette exigence garantit une meilleure réactivité et une transparence accrue en matière de sécurité numérique.
Magali Moreau remarque que la directive touche désormais davantage de secteurs, notamment l’administration publique, l’énergie, la santé, la production alimentaire et les services IT. Les PME avec plus de 50 salariés et un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions d’euros sont également concernées. Cela constitue un changement significatif.
Les PME face aux nouvelles obligations
Les petites entreprises doivent se préparer pour répondre aux exigences de la directive. Les experts, parmi lesquels Magali Moreau de Sharp Business Systems France, recommandent de suivre plusieurs étapes essentielles pour se conformer aux exigences de la directive NIS2. La première consiste à effectuer des audits de sécurité afin d’identifier les vulnérabilités et les menaces potentielles. Ce diagnostic approfondi, réalisé avec des partenaires spécialisés, permet d’évaluer les risques. Ensuite, il est crucial de mettre à jour les politiques internes. Cela implique d’ajuster les contrats, les accords de niveau de service et les procédures afin qu’ils soient en phase avec les nouvelles exigences réglementaires.
La formation régulière des employés à la cybersécurité représente également un volet clé, car les erreurs humaines sont souvent à l’origine des incidents. La directive insiste sur l’importance d’intégrer des solutions technologiques sécurisées. Elle souligne également la nécessité de prendre en compte des équipements parfois négligés, comme les imprimantes multifonctions, qui peuvent constituer une cible pour les cyberattaques.
L’importance d’une approche proactive
La directive NIS2 ne se limite pas à des actions ponctuelles. Les entreprises doivent mettre en place une stratégie continue pour renforcer leur cybersécurité. Cela nécessite des tests réguliers. Ces tests incluent des analyses de vulnérabilité, des simulations de cyberattaques et des évaluations des systèmes afin d’identifier les points faibles. En parallèle, une surveillance accrue est indispensable. Elle repose sur l’instauration de protocoles conçus pour détecter rapidement les incidents et limiter leur impact. Ces mesures assurent une meilleure réactivité face aux menaces potentielles. Avec ces normes, les PME peuvent éviter les sanctions prévues en cas de non-conformité. Elles renforcent également leur résilience face à des cybermenaces de plus en plus complexes.
Je constate que la directive NIS2 marque une étape importante dans l’harmonisation des normes de cybersécurité à l’échelle européenne. Les PME renforcent leurs systèmes et adoptent une culture de la cybersécurité. Ainsi, elles contribuent à la protection globale des infrastructures critiques. Cette démarche proactive est essentielle pour faire face aux défis actuels et garantir la continuité des activités dans un monde de plus en plus connecté.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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