Toujours dans l’épisode DeepSeek ! OpenAI, la société mère de ChatGPT, a accusé la startup chinoise d’avoir illégalement exploité sa propriété intellectuelle.
C’est drôle ! OpenAI, qui a passé des années à aspirer sans vergogne des contenus protégés pour entraîner ses modèles, se plaint désormais qu’un concurrent ait repris ses propres résultats pour créer un outil plus performant et moins gourmand en ressources.
Oh, et tenez, il a des preuves indiquant que DeepSeek avait entraîné son modèle sur les réponses générées par ChatGPT, récupérant ainsi une partie de son savoir-faire. Comme l’a dit un internaute : « L’ironie ici est palpable ».
En plus, plutôt que d’attaquer DeepSeek sur le terrain de la rentabilité, openAI préfère insister sur la suprématie technologique de sa société, répétant que l’entreprise reste résolument tournée vers « plus de puissance de calcul ».
Très drôle, OpenAI, très drôle !
DeepSeek a semé le chaos dans la Silicon Valley avec le lancement de son modèle R1, récemment. Ce dernier affiche des performances comparables aux meilleures offres d’OpenAI tout en étant bien plus économe en ressources.
En une seule journée, la société chinoise a contribué à l’effondrement de plus de 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Et dans ce contexte, la plainte d’OpenAI tombe mal.
Elle a été perçue comme une crise de panique d’un géant bousculé par un rival plus agile. Ce qui n’a pas tardé à déclencher une vague de moqueries en ligne.
Ed Zitron, critique notoire de l’intelligence artificielle, a publié un article cinglant où il écrit : « Je suis vraiment désolé, je ne peux pas arrêter de rire »
Il a même ajouté : « OpenAI, l’entreprise qui a volé littéralement l’intégralité d’Internet, pleure parce que DeepSeek a peut-être été formé sur les résultats de ChatGPT. »
Jason Koebler de 404 Media, quant à lui, a résumé la situation par un long éclat de rire écrit : « Hahahahahahahahahahahahahahaha hahahhahahahahahahahahahahaha. »
Beaucoup ont pointé du doigt l’hypocrisie d’OpenAI. Un internaute a, par exemple, raillé : « Vous ne pouvez pas nous voler ! Nous l’avons volé loyalement ! »
Un autre se moque que « malgré son nom “open”, OpenAI est une entreprise à but lucratif, totalement fermée, contrairement à DeepSeek dont les modèles sont open source. »
Bref, en gros, les réclamations d’OpenAI n’ont pas rencontré un grand élan de sympathie.
Le karma existe ?
Bien sûr que le karma existe. C’est d’ailleurs, bien ce qu’insinue un utilisateur de Bluesky a évoqué.
« Si vous volez toute l’art du monde entier pour créer une technologie qui ment et ne sait pas compter, et que quelqu’un vole votre technologie et la distribue ensuite gratuitement alors que vous continuez à la facturer 200 $ par mois, eh bien, peut-être que vous n’êtes pas la véritable victime ici »
Et pour parfaire le tout, Gary Marcus, psychologue et scientifique cognitif, a ajouté : « DeepSeek a peut-être enfreint les conditions d’utilisation d’OpenAI et distillé sa propriété intellectuelle sans autorisation »
« Mais, OpenAI a aussi fait des choses analogues à YouTube, au New York Times et à d’innombrables artistes et écrivains. Le karma est une garce »
OpenAI, de son côté, se défend en affirmant que l’entraînement de ses modèles d’IA à partir de contenus protégés par le droit d’auteur est légal. Apparemment, il doit cela à la doctrine de « l’usage équitable » aux États-Unis, qui permet d’utiliser certaines œuvres sans autorisation.
Sam Altman, son PDG, a même reconnu qu’OpenAI ne pourrait pas exister sans copier ce type de contenus. Et maintenant qu’il accuse DeepSeek d’avoir violé ses conditions d’utilisation en utilisant les mêmes pratiques que lui, il se retrouve face à une contradiction évidente.
Et Altman, lui, joue encore les provocateurs. Il affirme avec assurance qu’OpenAI proposera évidemment des modèles bien meilleurs que DeepSeek. Mais bien sûr, sans donner plus de précisions.
Je me demande, maintenant qu’Alibaba – une autre entreprise chinoise – a créé une IA plus puissante que DeepSeek et donc meilleure que ChatGPT aussi, si d’autres startups américaines vont la clasher elle aussi.
Vous, qu’est-ce vous en pensez ? Les américains ont peur des chinois non ? Partagez votre avis dans le commentaire !
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